Chronophage, et pas très rentable
Cinq créneaux de retrait des commandes sont prévus chaque semaine. Certains clients sont des habitués, d'autres viennent pour la première fois, comme Marie-Hélène. "Je suis passée par hasard devant la librairie, et j'ai vu l'affiche, explique cette grande lectrice. J'ai fait la curieuse et j'ai découvert des ouvrages que je n'aurais pas lu autrement, donc j'ai commandé".
La gérante, Dominique Minard, multiplie les allers-retours pour aller chercher les commandes ou encaisser les clients, qui doivent rester à l'entrée de la boutique.
"On n'est pas très loin de Noël, donc il y a des achats pour Noël, et des achats du quotidien, explique la libraire. Seulement un exemplaire, ou plus. Par exemple le client qui vient de partir avait 10 exemplaires".
Mais le cœur du métier, le conseil aux clients a disparu et Dominique Minard passe désormais de longues heures devant son écran d'ordinateur à traiter les commandes. "C'est chronophage, confirme t-elle dans un sourire. Il faut absolument maintenir le lien avec le client, mais le chiffre n'est pas là. Et ça ne sauvera pas le mois de novembre, ni le mois de décembre. Mais si on n'avait pas cela, on serait déjà morts !"
À Clermont-Ferrand, la librairie des Volcans a annoncé ce 13 novembre qu'elle mettait fin au système de "click and collect", pas assez rentable.
Pour l'instant, Dominique Minard continue, mais la survie des librairies dépendra selon elle des aides accordées par le gouvernement.