Un déficit en termes d'image
"L'appellation "Bugey" est antérieure à la construction et la mise en service de la centrale. Le droit d'appellation nous appartient, nous le revendiquons",
explique Jean-Luc Guillon, le président du syndicat des vins du Bugey, qui souhaite préciser avant tout qu'il n'est pas anti-nucléaire.
Les vins du Bugey ont été reconnus Vins de Qualité Supérieure en 1958 par l'Inao (Institut national de l'origine et de la qualité), puis AOC (Appellation d'Origine Contrôlée) en 2009. La centrale du Bugey a été nommée en 1964.
Les viticulteurs souffrent de l'image de la centrale à l'extérieur.
"Nous sommes confrontés à des clients, on nous parle de la centrale. Nous travaillons beaucoup, nous investissons sur l'image de notre appellation. On est confronté à cette réflexion qui nous revient souvent."
"Centrale de Saint-Vulbas", nouveau nom du site ?
Le syndicat devrait rencontrer la direction de la centrale après la période des vendanges, avec l'idée de proposer comme nom "centrale de Saint-Vulbas", la commune dans laquelle se trouve la centrale. Une nomination avec laquelle est en accord le maire de Saint-Vulbas.
"On a tous en mémoire ce qu'il s'est passé à Tricastin", ajoute-t-il.
En 2010, les viticulteurs de Tricastin dans la Drôme avaient changé le nom de leur appellation (de "Tricastin" à "Grignan-les Adhémar") suite à une série d'incidents à l'été 2008 qui avait entaché le nom de l'appellation et les ventes de vin.