"Il nous faut agir d'urgence"
"En 2007, il a été estimé que le réseau d'officines était suffisant", rappelle Philippe Besset, le président de la Fédération des pharmaciens d'officine. "Depuis, au fil des années, les lois de finances de la Sécurité sociale ont apporté des coups de rabots successifs sur le prix du médicament et donc, sur la rentabilité des pharmacies."
Voilà pour le contexte. Dans les grandes villes, la situation reste gérable : le réseau de pharmacie étant relativement important. Mais dans les plus petites communes, notamment en milieu rural, le problème se pose différemment.
"Là, on touche à l'accès aux soins, l'accès aux médicaments... Quand une pharmacie ferme dans un village, et qu'il y en a qu'une, les habitants sont obligés d'aller plus loin", regrette Philippe Besset. De quoi pénaliser les personnes âgées ou non véhiculées...
En France, 4.000 villages de moins de 2.500 habitants n'ont qu'une seule officine.
"C'est pour ça qu'il nous faut agir d'urgence", note le professionnel. Comment ? Des aides à la reprise d'officines, des efforts soutenus dans la redynamisation des villages... Les pharmaciens espèrent faire entendre leur voix.
Une délégation régionale doit justement tenir une conférence de presse ce mercredi 3 avril, à l'Assemblée nationale, en présence du député de l'Isère Yannick Neuder.