Des Français venus de loin
Si entre jeudi et samedi, quelque 5.000 personnes ont déjà signé les registres de condoléances mis à disposition dans le vestibule de l'Elysée, c'est auprès de la dépouille de l'ancien chef de l'Etat (1995-2007) que les Français peuvent se rendre, dimanche à partir de 14 heures à l'Hôtel des Invalides.
Cet hommage, en présence de sa famille, est lié à "la relation forte que Jacques Chirac entretenait avec les Français", a indiqué à l'AFP son gendre Frédéric Salat-Baroux.
Dès la matinée, plusieurs dizaines de personnes faisaient la queue sous la pluie, a constaté une journaliste de l'AFP. Isabelle Enjuanes, secrétaire de direction de 58 ans est venue spécialement de Bordeaux. "J'ai failli aller à la mairie de Bordeaux mais c'est mieux de pouvoir se déplacer pour lui rendre un dernier hommage", a-t-elle dit.
Virginie Ferrera, 48 ans, qui travaille à Air France, est venue en pensant à son père qui était dans l'aviation. "C'étaient tous les deux de vrais guerriers, Chirac a empêché la guerre. Je l'aimais bien ce monsieur", a-t-elle confié, émue.
Devenu de plus en plus populaire au fil du temps qui passait et l'éloignait du pouvoir, il est désormais considéré par les Français comme le meilleur président de la Ve République, à égalité avec Charles de Gaulle, selon un sondage Ifop pour le Journal du dimanche, qui enregistre un bond de sa cote de popularité.
Son cercueil sera installé à l'entrée de la cathédrale Saint-Louis des Invalides, où des milliers de personnes sont attendues.
Un livret distribué pendant l'hommage
Le cercueil sera porté par ses anciens officiers de sécurité à l'Elysée. Un livret d'une dizaine de pages intitulé "Jacques Chirac par ses mots", préparé par la famille, va être distribué à l'assistance, a indiqué M. Salat-Baroux.
"Vous l'aimiez, le respectiez. Il a fait partie de votre jeunesse, de l'idée que vous vous faites de la France. Il était le grand frère, le père, l'ami imaginaire. Essayons de le retrouver à travers ses mots", est-il écrit en préambule.
Une journée de deuil national suivra lundi. Un service solennel présidé par Emmanuel Macron sera rendu à midi en l'église Saint-Sulpice à Paris, en présence des anciens présidents François Hollande, Nicolas Sarkozy et Valéry Giscard d'Estaing.
Une minute de silence sera en outre observée lundi à 15 heures dans les administrations et les écoles. Un hommage particulier sera également rendu à l'ex-président le week-end des 5 et 6 octobre en Corrèze, sa terre d'élection.
(avec AFP)