Pour mémoire, dans un bâtiment en terre, les murs épais respirent au fil des saisons : pas besoin de climatisation en été, et un chauffage presque anodin suffit en hiver.
Nicolas Meunier est chargé de la construction de l'immeuble de bureaux de 1.000 m² à la Confluence composé "à 60% de pisé". Lui qui travaille ce matériau depuis plus de 40 ans n'y voit que des avantages. "D'abord, dans le domaine économique parce que même s'il y a un léger surcoût à la production, il est largement compensé par les économies de chauffage et de climatisation". Mais surtout, sur "l'aspect environnemental".
Une empreinte carbone quasiment neutre
Le chef d'entreprise explique que "ça fait presque 40 ans que les scientifiques nous disent que la planète se réchauffe, que la biodiversité disparaît. Alors dans plein de domaines on cherche des solutions, mais dans le bâtiment, il est grand temps de s'y mettre", somme-t-il.
Il indique que le bâtiment en pisé, qui est d'ailleurs construit en à peine quatre mois, "a un bilan carbone on ne peut plus bas". "La terre est récupérée d'un terrassement sur un autre chantier et après, il nous faut très peu d'énergie pour la mise en oeuvre : c'est un compresseur qui prend quelques litres de fioul, donc on est vraiment au plus bas des matériaux de constructions", détaille-t-il.