300 heures de travail
Ce vendredi 29 septembre, il sera reçu en préfecture du Rhône avec les cinq autres "MOF" du département. Tous ont en commun d'avoir réussi l'examen particulièrement exigeant des Meilleurs Ouvriers de France. Dans le cas de Stéphane Cantarelli : la réalisation d'une pièce de haute joaillerie en moins de 300 heures, dossier compris.
En l'occurrence, un éventail japonais avec 14 sertissages différents et une touche plus personnelle : un petit papillon.
L'assemblage des pierres précieuses, leur couleur, leur taille, mais aussi les techniques utilisées : les critères d'évaluation sont nombreux. Cette reconnaissance, c'est ce qui fait la fierté de Stéphane Cantarelli.
"Quand j'ai appris que j'étais MOF, je ne l'ai pas tout de suite réalisé. C'est un tel travail…", explique-t-il, non sans émotion. "Au quotidien, on fait de son mieux, mais on est contrôlé que par soi-même et par l'entreprise. Là, ce sont des professionnels qui ont vu ma pièce et qui se sont dit : c'est la plus belle de toutes celles qui ont été présentées."
Ce métier, Stéphane Cantarelli l'a découvert petit à petit. Il se professionnalise assez tôt : "à l'école, ça ne marchait pas très fort", se souvient-il. L'été, il travaille chez son oncle, ciseleur sur bronze. Puis, il rencontre un bijoutier qui le prend en stage. "Une révélation, je voulais faire ce métier."
Son CAP en poche, il découvre le sertissage et le pratique deux ans en alternance chez un sous-traitant qui fournit les plus grandes maisons de la Place Vendôme, à Paris. Embauché dans la foulée, il se met à son compte avant d'atterrir chez Oteline. La société, rachetée par LVMH, travaille désormais exclusivement pour Dior.
"Ce que je souhaite aujourd'hui, c'est de continuer à former les plus jeunes sur ce métier. Et peut-être, qui sait, présenter un ou une apprenti(e) au concours des Meilleurs Apprentis de France ?"
Les finales nationales de ce prestigieux concours auront d'ailleurs lieu à Lyon, du 6 au 9 juin 2024, à la Cité Internationale.