Le massif du Sancy attend les vacanciers malgré la fermeture des remontées mécaniques

Piou Piou, bien connu des apprentis skieurs, a fait le déplacement. La mascotte de l'école du ski français a quitté les stations de ski auvergnates pour venir à Clermont-Ferrand, place de la Victoire. C'est là que les dirigeants des stations de montagne et les élus se sont rassemblés pour évoquer toutes les possibilités qui s'offrent aux vacanciers.


Comme ils le craignaient, le gouvernement a confirmé que les remontées mécaniques ne rouvriraient pas le 1er février. Et cela parait compromis pour les vacances.

"On ne baisse pas les bras, martèle le maire de Besse, Lionel Gay. D'ailleurs nous décrétons la grande ouverture du massif du Sancy".

Les sept stations du massif seront toutes reliées entre elle par des pistes de ski de fond, offrant ainsi 250 km de pistes. "Nous avons vu arriver une nouvelle clientèle, plus jeune, qui découvre ces disciplines nordiques" confie le maire de Picherande, Frédéric Echavidre.



Les élus annoncent aussi transformer les pistes de ski alpin en espaces nouvelles glisses, avec la possibilité pour les vacanciers de faire de la luge, des raquettes ou même du ski de fond sur des espaces habituellement réservés au ski alpin.



20 balades thématiques, une dans chaque commune du massif du Sancy, ont été crées et les fronts de neige des différentes stations seront animées par des musiciens ou des DJ qui joueront en live et avec un système de déambulation pour éviter les attroupements.


Mais malgré cette bonne volonté les saisonniers souffrent. "Les moniteurs de ski peuvent être aidés, explique Alain Audigier, qui dirige une école de ski au Mont-Dore. Mais pas les secrétaires, donc elles sont au chômage. Le syndicat qui gère les moniteurs n'est pas aidé non plus. Donc nous sommes dans le rouge et c'était déjà le cas l'an dernier après un mauvais enneigement".

En février, certains étudiants ne viendront pas enseigner sur les pistes de ski car il n'y aura pas assez de travail pour tous les moniteurs de ski. "En janvier par exemple, nous avons entre 30 et 40 moniteurs qui travaillent quotidiennement, ajoute Alain Audigier. Cette année nous en avions cinq".

Déjà confrontés au manque de neige, les moniteurs de ski doivent composer en 2021 avec la fermeture des remontées mécaniques. Conséquence, ils sont de plus en plus nombreux, en particulier chez les plus jeunes, à se tourner vers de nouvelles formations pour ne pas dépendre à 100% du ski alpin.