Avec la ville de Vénissieux, la mission locale et Pôle Emploi, IKEA recrute au sein même de la ville qui l'accueille. "Le fait original ici, c'est que IKEA est allé dans les quartiers de Vénissieux pour aller chercher du monde", relate Djil Ben Mabrouk, adjoint au maire délégué à l'emploi.
Restauration, relation client, logistique... Tous les secteurs sont demandeurs. En tout, 80 personnes sont recherchées, l'équivalent de 60 temps plein.
Un taux de chômage qui avoisine les 25% à Vénissieux
Dans la zone commerciale, ce sont "2.200 emplois qui vont être créés", explique l'adjoint au maire, avec plus de 70 autres enseignes qui sortiront de terre. Un projet salutaire pour une ville, où le taux de chômage "est deux fois supérieur à la moyenne nationale", et "proche des 40% dans certains quartiers".
"Le chômage, c'est l'énorme problématique chez nous. On ne pouvait pas ne pas réaliser cette opération", assure Djil Ben Mabrouk.
Une politique de recrutement qui séduit
Après plusieurs semaines de prospection, plus de 400 candidatures ont été reçues. Parmi elles, 117 ont été retenues. Les candidats étaient invités ce mercredi 27 mars à passer un entretien d'embauche avec des recruteurs du magasin. Des candidats de tout âge, avec ou sans expérience et aussi de cultures diverses, et c'est là que "le recrutement de IKEA est une chance énorme", clame l'adjoint au maire. "On a la chance d'avoir une entreprise qui ne recrute pas sur CV, qui considère que la diversité est une richesse", lance-t-il.
Une politique de recrutement qui plaît aussi aux candidats, comme Hayatte, une Vénissianne de 39 ans, au chômage depuis 6 mois. La jeune femme, qui porte un voile "mais pas au travail", est d'avis que "IKEA a tout compris", car "ce n'est pas l'apparence, l'origine ou la culture qui est importante, mais ce qui est dégagé par la personne et ce qu'elle est vraiment". Les candidats sauront s'ils sont pris ou non d'ici la fin du mois d'avril.