Des ministres mis sur écoute par Nicolas Sarkozy
Dans l'enregistrement, le président de la région Auvergne Rhône-Alpes accuse notamment Nicolas Sarkozy d'avoir espionné ses ministres lorsqu'il était à la tête de l'Etat. Il affirme qu'"il en était arrivé au point où il contrôlait les téléphones portables de ceux qui rentraient en Conseil des ministres. Il les mettait sur écoutes pour pomper tous les mails, tous les textos, et vérifier ce que chacun de ses ministres disait au moment où on rentrait en Conseil des ministres".
Emmanuel Macron à l'origine d'une "cellule de démolition"
Au sujet de l'actuel président de la République, Laurent Wauquiez a déclaré : "objectivement, il a quand même eu un alignement de planètes assez inespéré. Que Fillon gagne la primaire et que derrière, il le démolisse… Je suis sûr et certain, qu'il l'a organisé, je pense qu'ils ont largement contribué à mettre en place la cellule de démolition".
Pas de cadeau non plus pour Gérald Darmanin
Le président du parti "Les Républicains" ne s'arrête pas là. Il aborde également le cas de Gérald Darmanin, le ministre de l'Action et des Comptes publics, dont la plainte pour viol qui le visait vient d'être classée par le parquet de Paris, mais qui doit encore affronter une enquête pour abus de faiblesse. "Il sait très bien ce qu'il a fait". "Il va tomber", dit-il. Pour lui, le ministre va devenir, dans le quinquennat Macron, "l'incarnation de ce qu'a été (Jérôme) Cahuzac".
"Des propos peu déontologiques"
Ce samedi matin, Laurent Wauquiez a tenté de se défendre. "Les propos qui ont été diffusés par l'émission Quotidien ont été enregistrés de façon illégale, avec des méthodes peu déontologiques qui ouvrent la voie à des suites judiciaires". Avant d'ajouter : "Ces propos ont été tenus dans le cadre privé d'un enseignement, au cours d'une discussion libre avec des étudiants, parfois sur le ton de l'humour. Ce cours amenait notamment les étudiants à réfléchir sur les rumeurs et les fantasmes qui nourrissent la vie politique".
(Avec l'AFP)
