"Un petit pincement au cœur"
C'est une page qui se tourne à Rive-de-Gier et c'est un peu la fin d'une longue histoire. Pour Jean-Claude Charvin, l'ancien maire de la commune, le dossier Duralex était l'un de ses bébés.
"C'est un peu comme la gestation des éléphants, c'est long. Il a fallu 14 ans pour voir arriver le bébé. Quatorze ans d'imbroglios juridiques, de négociations à mener pour arriver à l'acquisition à un euro symbolique. C'est donc un soulagement, mais aussi un petit pincement au cœur de voir disparaitre définitivement une activité qui a fait la richesse de la ville", raconte Jean-Claude Charvin.
Dans les années 70, jusqu'à 1200 employés ont travaillé sur un site dont vous ne verrez même plus la cheminée le mois prochain. Florence Hilaire, directrice générale d'Epora, l'établissement public foncier de l'Ouest Rhône-Alpes précise :"C'est symbolique dans le secteur, cette cheminée faisait 50 mètres et elle était là en symbole de 200 ans d'histoire. Le chantier va durer huit mois et en septembre prochain, tout sera rasé, évacué et vous aurez une plateforme".
"Un futur site mêlant nature, habitations et activité économique"
Il faudra ensuite faire de la place à un projet qui se dessine peu à peu. "Nous aurons dès 2024, le réaménagement des berges du Gier avec un site naturel proposant une balade agréable. Nous avons décidé de donner à ce site, une orientation économique et nous cherchons un leader, une locomotive. On retrouvera également de l'habitation et du service. Ce site symbolise la renaissance de Rive-de-Gier", avance le maire actuel, Vincent Bony.
En tout, ce sont sept hectares qui vont être entièrement repensés. Les travaux de démolition, désamiantage et dépollution coûtent environ six millions d'euros.