La suppression de la redevance de 138 euros, payée par les ménages possédant un téléviseur et qui rapporte plus de 3 milliards d'euros nets par an, est une promesse de campagne d'Emmanuel Macron.
Avant l'élection, il avait jugé sa disparition "cohérente" avec la suppression de la taxe d'habitation, qui est collectée en même temps que la redevance.
À Bercy, on confirme que l'objectif est en effet d'entériner cette suppression en 2022, via le projet de loi de finances rectificative (PLFR) qui sera présenté après les élections législatives de juin.
Une perte d'indépendance pour les médias ?
"Dans le cadre de la campagne présidentielle, le PR a pris un certain nombre d'engagements sur la question du pouvoir d'achat. Un PLFR sera présenté pour traduire ces engagements dans le quotidien des Français", a aussi déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, citant notamment "la suppression de la contribution à l'audiovisuel public".
L'annonce de la disparition prochaine de la redevance, aujourd'hui directement affectée à l'audiovisuel public, a soulevé des craintes sur un risque de perte d'indépendance des médias audiovisuels publics vis-à-vis de l'État.
Le mécanisme qui remplacera ce mode de financement n'a pas encore été précisé. Cette question a été au cœur d'une mission de l'Inspection générale des finances (IGF) et de l'Inspection générale des affaires culturelles (Igac), mandatée en octobre dernier par l'exécutif.
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