En clair, la RATP, dès 2025 et pour dix ans, sera chargée de faire circuler les métros, tramways (y compris Rhônexpress) et funiculaires à Lyon. Elle récupèrerait également une partie des services tels que l'informatique et la sécurité.
L'actuel délégataire, Keolis, ne conserverait que le lot comprenant les bus, trolleybus et contrôle des titres pour une durée de 6 ans (2025-2030).
L'inquiétude des syndicats des TCL
Alors que les conditions de travail sont jugées "difficiles" et les salaires "bas" dans la profession, la CGT espère que cette nouvelle attribution sera "gagnant-gagnant" pour les entreprises délégataires, les salariés et les voyageurs. Riad Merzouki, secrétaire général de la CGT des TCL, regrette cet allotissement du réseau TCL voulu par le SYTRAL et s'interroge sur les conséquences de la décision.
"Le grand chantier, le grand challenge, c'est de tout faire pour que le métier devienne attractif. Pour qu'il soit attractif, il faut améliorer les conditions de travail et augmenter les salaires. Est-ce qu'il y aura quelque chose de nouveau, ou est-ce que ça restera dans la même lignée que depuis des années ?"
La décision sera officialisée à la fin du mois et, déjà, les syndicats redoutent des conséquences sociales. Riad Marzouki :
"Il y a une grande inquiétude des salariés. La première inquiétude, c'est d'être divisé. Aujourd'hui, vous avez des salariés liés par une seule entreprise, Keolis Lyon. Ils se voient demain divisés sur deux entreprises différentes. Il y a donc une inquiétude sociale, c'est sûr."
Les contrats de délégation seront officiellement votés le 28 mars lors du conseil d'administration du SYTRAL, le gestionnaire du réseau TCL.