Le mouvement a été reconduit sur les cinq sites de TotalEnergies après les votes de relèves entre 04H et 06H, a confirmé le coordinateur CGT Eric Sellini.
La grève levée chez Esso
La grève se poursuivait notamment ce vendredi matin au dépôt des Flandres, seul site de TotalEnergies où des salariés ont été réquisitionnés pour assurer les expéditions de carburant.
En revanche, elle a été levée tôt ce vendredi à la raffinerie Esso-ExxonMobil de Gravenchon, en Normandie, comme dans celle de Fos-sur-Mer la veille. Ce sont les deux seules raffineries du groupe en France.
Un accord trouvé
Les deux syndicats majoritaires de TotalEnergies, la CFE-CGC et la CFDT, ont signé ce vendredi l'accord sur les salaires intervenu dans la nuit de jeudi à vendredi, prévoyant une hausse de 7% sur 2023 rétroactive au 1er novembre 2022, ont annoncé le groupe et les syndicats concernés.
"Après consultation interne, nous venons de signer l'accord", a indiqué Dominique Convert, coordinateur CFE-CGC. Son homologue de la CFDT Geoffrey Caillon a souligné que pour son syndicat, "valider cet accord, c'est aussi demander à tout le monde d'apaiser le climat". La direction de son côté souligne dans un communiqué qu'il s'agit d'un accord majoritaire et appelle à la "fin de la grève sur l'ensemble de ses sites".
La CGT, elle, a claqué la porte des négociations, en dénonçant par avance l'accord des deux autres syndicats, forts de 56% de représentativité à eux deux.
Appels à la grève générale
De fait, des appels à la "grève générale" ont déjà été lancés, et mardi prochain devrait être l'occasion d'une journée de grève nationale, des transports aux fonctionnaires, suite à l'appel jeudi de quatre syndicats (CGT, FO, Solidaires, FSU) et de plusieurs organisations de jeunesse. Cette grève doit toucher en particulier la SNCF et la RATP.
À 17h jeudi, 29,1% des stations manquaient d'un ou plusieurs carburants, selon le ministère de la Transition énergétique, à peine moins que la veille (30,8%). Dans le Centre Val-de-Loire, la proportion monte à 44,7%.