Des "économies" pour la planète et l'entreprise
Cette mesure a un objectif écologique, sachant que la restauration rapide engendre chaque année 180.000 tonnes d'emballages immédiatement jetés après utilisation.
À quelques jours de cette grande nouveauté, les enseignes sont en phase de tests, à l'image des Burgers de Papa, créés à Lyon et implantés notamment à Saint-Étienne ou Clermont-Ferrand. Même si cela demande des investissements importants et une réorganisation du temps de travail des employés, le PDG Yves Hecker en est persuadé : cette mesure va permettre à son entreprise de faire des économies. "Il suffit qu'un gobelet soit utilisé quatre fois pour qu'il soit amorti et qu'un contenant pour les frites soit utilisé 12 fois pour qu'il soit amorti. Donc normalement, cela devrait vite être rentable."
Il faut pousser le consommateur à venir avec ses contenants
Certaines dépenses vont augmenter, mais cela n'a pas de quoi inquiéter Yves Hecker. "On va investir plus de temps en plonge. Il va également y avoir plus de maintenance et de renouvellement de matériels sur nos gros lave-vaisselles. On ne maîtrise pas encore le coût de tout cela, mais on devrait tout de même faire des économies à long terme."
Alors supprimer les contenants jetables c'est bien. Mais certaines enseignes souhaitent aller encore plus loin à l'avenir. Et c'est justement l'envie des Burgers de Papa dans un futur proche. "Il faut pousser le consommateur à venir avec ses contenants moyennant une ristourne. On va le tester prochainement. Venir avec son sac d'emballage entraînera une baisse de 20 centimes sur votre addition. On veut répercuter l'économie que l'on va faire pour le client. Cela permettra en plus d'éviter de mettre tous ces sacs à la poubelle. Je pense que ces automatismes peuvent se mettre en place rapidement."
Dans un premier temps, les chaînes de fast-foods doivent donc dire adieu à la vaisselle jetable. Si elles ne respectent pas cette nouvelle mesure, elles risqueront des amendes de cinquième classe, soit 1500 euros, voire 3000 euros en cas de récidive. Le ministère de la Transition écologique évoque même des astreintes journalières pour les restaurants ne jouant vraiment pas le jeu.