Dans son édition du 29 novembre, le journal publie un long article qui revient, assez violemment, sur le régime de Vichy du maréchal Pétain.
La journaliste part sur les traces du gouvernement qui a collaboré avec les Allemands pendant la Seconde Guerre Mondiale, avec notamment l'Hôtel du Parc où habitèrent Pétain et Laval.
"Poncifs, "bêtises", "article stupide"
Pour elle, les évocations de l'Occupation sont rares dans la ville. Elle épingle aussi une politique mémorielle jugée "légère".
Ce qui a déclenché la colère et la riposte de Frédéric Aguilera.
Cela fait plusieurs fois que le maire de Vichy part à la chasse aux amalgames et aux raccourcis historiques.
Dans une salve de tweets, il parle de "poncifs", de "bêtises", "d'article stupide" et de sa "honte" pour le journal.
"Vichy n'a aucune difficulté à assumer son passé" ajoute-t-il dans une longue lettre envoyée à la journaliste.
Pour lui, cet article porte atteinte aux 25 000 Vichyssois qui "espéraient que le temps apaiserait les tensions et que les nouvelles générations sauraient faire la part des choses".
Frédéric Aguilera poursuit donc son combat pour que l'Etat reconnaisse sa pleine responsabilité dans la collaboration qui ne peut, selon lui, se réduire à la seule ville de Vichy.
Il rappelle également le devoir de mémoire de la commune, entreprise depuis plusieurs années : la création d'un square au nom du plus jeune déporté de l'Allier à Auschwitz, mort à cinq mois, ou encore le parvis de l'Opéra baptisé Simone Veil.
