Pas de masques, de gel ou de gants
Les avocats ne peuvent pas non plus s'entretenir avec les détenus, confinés dans les maisons d'arrêt. La plupart des affaires considérées comme non-urgentes sont repoussées, sans date précise. "Cela nous inquiète énormément, car le fonctionnement de la justice risque d'être considérablement surchargé les mois qui suivront la levée du confinement", explique Joëlle Forest-Chalvin, avocate et vice-bâtonnier du barreau de Lyon.
Les cabinets les plus en difficulté sont ceux qui ont l'habitude de plaider, les tribunaux étant désormais fermés. Seules les affaires urgentes peuvent faire l'objet d'une audience, dans des conditions compliquées. "Dans certains palais de justice, et c'est le cas à Lyon, nous n'avons ni masques, ni gel hydroalcoolique, ni gants", regrette l'avocate.
Une cellule d'écoute
Certaines affaires peuvent être jugées sans plaidoiries. "Mais cela doit rester exceptionnel... La plaidoirie, c'est le moment fort de la profession d'avocat", ajoute Me Forest-Chalvin, qui assure rester mobilisée pour aider ses confrères dans cette période difficile. Le barreau de Lyon a mis en place une cellule d'écoute spéciale pour conseiller les avocats.
À noter que pendant la période de confinement, les consultations gratuites qui se tiennent habituellement dans les tribunaux peuvent se faire par téléphone. Jusqu'au 6 avril, le dispositif "Avocats solidaires" offre un échange téléphonique gratuit de 30 minutes.
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