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L'INCROYABLE CHANTAGE À LA VIDÉO INTIME QUI ÉCLABOUSSE LA MUNICIPALITÉ DE SAINT-ÉTIENNE

Vendredi 26 Aout - 14:46

Actualité


Gilles Artigues - © Twitter / @ArtiguesGilles
L'ancien premier adjoint au maire de Saint-Étienne, Gilles Artigues, serait la victime d'un incroyable complot orchestré par l'entourage de Gaël Perdriau.


La longue enquête de Médiapart, diffusée ce vendredi 26 août, a fait l'effet d'une bombe. Selon le média, l'entourage du maire Les Républicains de Saint-Étienne, Gaël Perdriau, aurait piégé son ancien premier adjoint centriste, Gilles Artigues

Militant chrétien-démocrate, très impliqué dans la communauté catholique, Gilles Artigues a été filmé à son insu, en compagnie d'un homme, lors d'une soirée intime qui remonterait à 2014, à Paris. Depuis, il fait l'objet d'un chantage pour que la vidéo ne soit pas divulguée

"Le but ? Contenir l'influence de l'élu centriste, dont l'implantation locale était crainte dans la majorité municipale en cas de possible dissidence politique", précise Médiapart.

Une incroyable machination


Cette vidéo compromettante aurait été tournée par un autre élu municipal de la majorité, Samy Kéfi-Jérôme, actuel adjoint en charge de l'éducation et de la jeunesse. C'est l'ex-compagnon de ce dernier, Gilles Rossary-Lenglet, qui a tout révélé à Médiapart. 

"Après les municipales de 2014, Gaël [Perdriau] et son directeur de cabinet Pierre Gauttieri ont assez vite dit qu'il fallait gérer Gilles Artigues et son groupe centriste énorme au sein de la majorité", assure-t-il. 

L'entourage de Gaël Perdriau aurait donc ciblé la vie privée de Gilles Artigues, connu pour avoir des positions conservatrices, notamment sur la question de l'homosexualité. Interrogé par Médiapart, le maire stéphanois affirme n'avoir "procédé à aucune demande en ce sens".

De son coté, Gilles Rossary-Lenglet avoue avoir tout orchestré avec son compagnon de l'époque, Samy Kéfi-Jérôme. "Fin 2014, Gilles [Artigues] et Samy [Kéfi-Jérôme] avaient une réunion à Paris. On s'est dit que c'était le moment, et on a organisé une soirée spécialement pour lui", révèle-t-il, ajoutant avoir "tout géré depuis Saint-Étienne".

Samy Kéfi-Jérôme aurait lui "payé sur place l'escort" et caché la caméra dans la chambre d'hôtel parisienne. Sur les images, "l'élu y apparaît nu sur le lit, l'escort torse nu. Le film ne montre aucune relation sexuelle, mais son contenu est suffisamment compromettant pour le premier adjoint", précise Médiapart qui montre des captures d'écran de la fameuse vidéo dans son enquête. 

Un complot financé avec de l'argent public ?


Encore plus embêtant, cette opération aurait été financée avec de l'argent public. Selon Gilles Rossary-Lenglet, la somme de 50.000 euros aurait été réclamée en contrepartie de la vidéo. Une somme qui aurait transité via des subventions municipales

Gilles Rossary-Lenglet affirme notamment avoir touché d'importantes sommes d'argent de la part de deux associations stéphanoises pour lesquelles il affirme n'avoir jamais travaillé. Ces dernières ont reçu des subventions municipales à cette même période. 

Alors pourquoi tout révéler ? L'ancien compagnon de Samy Kéfi-Jérôme, avec qui ses relations se sont dégradées, explique ne plus avoir d'emploi, être en proie à des problèmes de santé et ne "plus rien avoir à perdre"

Pour le moment, la municipalité n'a pas réagi publiquement. Une chose est sûre, ces révélations risquent de faire grand bruit, au-delà même des frontières stéphanoises...

Découvrez l'enquête complète sur le site de Médiapart.