De nombreux restaurants sont donc obligés de fermer, faute de personnel. L'Umih (Union des métiers et des industries de l'hôtellerie) de l'Ain, estime même que 10 à 20% des établissements ont dû fermer temporairement ou définitivement.
"Nous sommes obligés de limiter le nombre de couverts"
Dans son restaurant situé sur le Boulevard de Brou, à Bourg-en-Bresse, Patricia Pesut, recherche deux postes en cuisine depuis le mois de mai.
Elle est de plus en plus désespérée : "Nous avons posté énormément d'annonces dans les journaux, sur les réseaux sociaux ou encore sur les plateformes spécialisées. Mais nous n'avons eu que très peu de retour. Aujourd'hui, nous sommes obligés de refuser et de limiter le nombre de couverts pour pouvoir garder notre niveau de satisfaction auprès de la clientèle", explique-t-elle.
"En 55 ans, je n'ai jamais vu ça"
Même discours dans le restaurant de Jean-Pierre Vullin, situé juste à côté. Il recherche deux serveurs et un cuisinier. "En 55 ans, je n'ai jamais vu ça. Les remèdes sont simples : il faut que les écoles hôtelières recrutent davantage et que l'on augmente les salaires", assure celui qui est également responsable de l'Umih de l'Ain.
Thierry Grégoire, président de la branche des saisonniers de l'Umih, a justement proposé une augmentation des salaires allant de 6 % à 9 % ce mardi 5 octobre. Il demande par ailleurs que l'État aide le secteur en mettant fin aux exonérations de charges sur les bas salaires.