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"L'extrême droite ça veut rien dire" : à Lyon, les militants du RN en campagne

Jeudi 14 Avril - 05:30

Politique


Les militants du Rassemblement National à Saint-Genis-Laval. - © Léa Duperrin / Radio SCOOP
Il leur reste moins de deux semaines pour convaincre. Avant le second tour de l'élection présidentielle qui opposera Emmanuel Macron à Marine Le Pen, direction les coulisses de la campagne. Premier volet avec les militants du Rassemblement National.


10 heures, place Bellecour. Un autocar bleu, à l'effigie de Marine Le Pen, stationne avant le départ. Direction le marché de Saint-Genis-Laval pour distribuer des tracts. "On préfère aller voir les gens directement pour les convaincre plutôt que d'organiser des réunions publiques où les personnes qui viennent le sont déjà", explique Michèle Morel, référente du Rassemblement National dans le Rhône et conseillère régionale.

Convaincre, y compris les électeurs qui se sentent éloignés des valeurs incarnées par le parti : l'objectif est clair. À Saint-Genis-Laval, les militants du RN ne sont d'ailleurs pas vraiment en terrain conquis. Ici, Marine Le Pen est arrivée troisième avec 16,36% des voix. C'est Emmanuel Macron qui est arrivé en tête (35,31%), devant Jean-Luc Mélenchon (19,32%).

Faire oublier le Front National


Sur le marché, il y a ceux qui sont déjà conquis et les autres, qui ne prennent pas le temps de s'arrêter. "Je ne voterai jamais pour l'extrême droite", souffle cette habitante. "Ce sera ni l'un ni l'autre", lance une autre. Les échanges sont parfois plus musclés. "Fascistes !", s'exclame une dame visiblement excédée par la présence des militants.

"Nous n'avons rien n'a voir avec les fascistes, ce genre d'argument ça ne repose sur rien", regrette Jacqueline, pile de tracts dans les mains. "Nous sommes tolérants, nous ne sommes pas racistes, beaucoup de choses ont changé", assure-t-elle. "L'extrême droite ça veut rien dire", renchérit un militant.

Sur les tracts (comme sur le bus), le nom "Le Pen" a disparu, tout comme la flamme bleue, blanc, rouge. Il n'y a même pas écrit le nom du parti. Seul le visage de la candidate y figure, celle que tous ici appellent "Marine", avec son slogan : "La France qu'on M".

"On améliore notre présentation", sourit l'un des soutiens présents. "Est-ce qu'elle a changé ? Je ne sais pas", bredouille un passant. "De toute façon, je voterai pour elle par défaut. Contre Macron." Ce sera le cas aussi de Jean-Louis, qui hésite d'abord à donner son prénom. "Je suis plutôt de centre-droit alors... ça me gêne un peu mais... C'est la première fois que je vais voter pour elle. Parce que ras-le-bol", confie-t-il, évoquant notamment le pouvoir d'achat.

Pour d'autres en revanche, ce sera l'abstention ou Macron. "Ils disent que ce n'est plus pareil parce que ce n'est plus son père et alors ? Elle ou lui, ça ne change rien. Les idées sont les mêmes", lâche une jeune électrice qui n'ira pas voter le 24 avril prochain.





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