Cette tendance, qui existe depuis plusieurs années, a de plus en plus de succès, notamment depuis le confinement, qui nous a donné envie de davantage de nature, et depuis la loi dite "zéro phyto", qui interdit l'utilisation de certains produits chimiques pour gérer les espaces verts.
On voit en effet de plus en plus souvent, au bord des routes, au pied des sites industriels ou dans les parcs publics, des chèvres, des moutons, des ânes, des lamas, qui broutent, tranquillement : c'est cela, l'écopâturage.
Ces animaux remplacent la tonte mécanique faite à l'aide de tondeuses électriques ou à carburant fossile.
Une tonte naturelle des jardins et des pelouses
Christophe Darpheuil a créé Naturama en octobre 2000, à Sainte-Colombe, dans le Rhône. Cette association emploie aujourd'hui deux bergers à plein temps et place des animaux dans toute la région Auvergne-Rhône-Alpes. Il présente à l'émission écolo de Radio SCOOP "La Terre, Lapierre et vous" quelques-uns des bienfaits de l'écopâturage :
"C'est une gestion écologique : on nettoie sans dégager de CO2, puisque ce n'est pas comme une tondeuse avec de la combustion. Et on va surtout recycler la matière sur place : les animaux nourrissent le sol avec leurs petites crottes. Le fumier de mouton est l'un des meilleurs au monde, il fertilise le sol très rapidement. Après le passage des animaux, on constate qu'il y a 20 à 30% de biodiversité en plus. Tout un cortège d'insectes vient coloniser les sites, attiré par ces petits délaissés".
Les animaux sélectionnés sont parfois des espèces rares ou menacées, afin de les préserver. Ils sont également de temps en temps récupérés pour couler une vie dorée, après avoir subi des malveillances.
Pour les particuliers, encore des freins
Si cette solution présente de nombreux avantages pour les entreprises et les collectivités, elle reste peu accessible aux particuliers.
Un premier frein réside dans la taille du terrain à traiter. Il faut qu'il mesure au minimum 2 à 3.000 mètres carrés. Sur des terrains trop petits, il y a un risque de surpâturage, et il faut déplacer les animaux et les clôtures plus souvent, ce qui coûte du temps et de l'énergie.
Autre frein : puisque tout le monde n'est pas éleveur-né, il faut pouvoir s'assurer que les hôtes traitent correctement les animaux, ce qui n'est pas toujours possible.
Pour contourner ces contraintes, plutôt que la location d'animaux, Naturama propose d'acheter des bêtes. De plus en plus de copropriétés s'y mettent. Une application et un site ont été développés pour pouvoir trouver des offres d'écopâturage près de chez soi : rendez-vous sur monbergerlocalpour en savoir plus !