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Isère : trois gendarmes mis en examen après un accident mortel

Mardi 16 Février - 10:51

Actualité


Une voiture de la gendarmerie nationale. - © Mic / Flickr / CC 2.0
Ils sont accusés d'avoir laissé leur collègue, ivre, prendre le volant. Quelques kilomètres plus loin, à Bourgoin-Jallieu (Isère), il est à l'origine d'un accident, provoquant le décès d'un couple de personnes âgées.


Trois gendarmes de l'Isère ont été mis en examen pour "non obstacle à la commission d'un délit". En 2019, ils avaient laissé un de leurs collègues, ivre, prendre la route avant d'être impliqué dans un carambolage mortel.

2,54 grammes d'alcool dans le sang


Le 26 février 2019 près de Bourgoin-Jallieu, un gendarme très fortement alcoolisé - 2,54 g d'alcool par litre de sang - avait causé un accident, tuant un couple de septuagénaires.

Le militaire au volant, en poste dans une brigade locale et qui n'était pas en service au moment de l'accident, avait été écroué moins de 48 heures après les faits. Il a été condamné à 3 ans de prison, dont 18 mois fermes.

Mais la famille des victimes avait déposé une plainte pour "homicide involontaire" et "non-empêchement d'un délit" contre quatre gendarmes présents ce jour-là aux côtés de l'auteur de l'accident et qui avaient bu avec lui au restaurant.

La famille estime qu'ils auraient dû l'empêcher de prendre le volant dans cet état. Le gendarme avait dans sa voiture trois passagers: sa fille de 8 ans, ainsi qu'un autre gendarme et son fils de 11 ans.

Une plainte déposée en 2019


La plainte avait été déposée en 2019 à Grenoble, après que la procureure de Bourgoin-Jallieu eût rapidement estimé "qu'il n'y a pas en l'état de responsabilité pénale" pour ces quatre militaires. Une information judiciaire avait alors été ouverte par un juge d'instruction de Grenoble.

Le 5 février 2021, trois gendarmes ont été mis en examen "pour non obstacle à la commission de délit" et "le quatrième est convoqué ultérieurement", a annoncé mardi le procureur de Grenoble Eric Vaillant, qui ajoute qu'aucun n'a été placé sous contrôle judiciaire.

"C'est une étape importante pour les parties civiles", a réagit leur avocat Hervé Gerbi. "C'est leur détermination qui fait qu'aujourd'hui nous avons ces mises en examen".

L'avocat espère désormais un procès "et des condamnations" pour ces militaires après cette "première étape".



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