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[INTERVIEW] : pour Marc Lévy, La Symphonie des Monstres est "un roman sur l'espoir"

Mardi 14 Novembre - 14:30

Interview


L'écrivain français, Marc Levy. - © Twitter / @Marc_Levy
Le romancier Marc Lévy va rencontrer ses lecteurs de la région Auvergne-Rhône-Alpes dans les prochains jours. À de cette occasion, Radio SCOOP vous propose une interview à propos de son 25e roman : "La Symphonie des monstres."


Tout au long de son nouveau roman, Marc Lévy plonge ses lecteurs dans la guerre entre la Russie et l'Ukraine. L'homme de 62 ans met en avant des cas des milliers d'enfants ukrainiens enlevés par l'armée russes et déportés en Russie. Un thriller fait l'effet d'une claque en lien avec l'actualité.

Marc Lévy rencontrera ses lecteurs stéphanois et lyonnais dans les prochains jours. Du côté de la Librairie de Paris à Saint-Étienne ce jeudi 16 novembre à 18 heures. 

Puis à Lyon le lendemain (vendredi 17 novembre) en dédicace à la Librairie Decitre Confluence de 12 H à 14 H. Mais aussi à Librairie Decitre à Westfield La Part-Dieu pour une rencontre et séance dédicace de 16 h 30 à 19 h 30.

À deux jours de ce rendez-vous, Radio SCOOP a interrogé Marc Lévy à propos de son nouveau roman, "La Symphonie des monstres"

D'où vous est venue cette inspiration pour ce livre basé sur l'histoire en Ukraine ?

"C'est un roman sur l'espoir. C'est un roman sur le courage.

Ce qui m'a donné envie d'écrire cette histoire, c'était à la fois de raconter ce qui se passe vraiment sur place. C'est de partir d'une situation que j'avais envie de faire, de faire découvrir, parce que très peu de gens savent que 40.000 enfants Ukrainiens ont été kidnappés par les Russes et envoyés en Russie dans des camps.

Au cœur de l'Europe en 2023, c'est surréaliste. J'avais envie de raconter ça, mais je n'avais pas envie que ça soit un livre lourd. Je voulais que ça soit un roman sur l'espoir et la résistance. Quand on parle de deux grands sujets comme ceux-ci, ça motive à en parler pour faire prendre conscience aux gens."


Comment on arrive à apporter un peu de légèreté ?


"C'est toute la force du roman. Il raconte les petites histoires des gens qui traversent la grande histoire. Comme dans tous les romans, quand on s'attache à des personnages, qui sont plein d'amour, de courage, d'humour, de tendresse et de folie, vous savez, l'humour, c'est une formidable façon de désamorcer le réel.

Tout le travail du romancier est de faire en sorte que le lecteur tourne les pages et qu'il ait envie de ça va. Qu'il est surtout envie de savoir ce qui va arriver aux personnages."


Avez-vous déjà eu des retours de la part des lecteurs ? Est-ce que vous êtes allé à leur rencontre ? Quel était leur ressenti ?


"Oui, bien sûr, j'en ai eu beaucoup et qui me touche énormément. Ce qui est fou, c'est justement que par courrier, des lecteurs qui me disent qu'ils craignaient que le sujet soit grave. Ils craignaient d'avoir peur et il se sentent terriblement attaché à ses personnages.

Je suis heureux parce que j'ignorais toute cette situation et que et que c'est très important pour moi de l'avoir découvert. Je crois que c'est le propos du roman, c'est de se transcender toutes les différences et de créer une empathie avec des personnages de fictions qui vous rattachent à la vie. On se sent moins seul".


Est-ce que ce n'est pas finalement la plus grande leçon du roman ?


"Du jour au lendemain, on peut tous se retrouver dans cette situation-là. Oui, le roman ouvre les cœurs. Il évoque ce qui vous semble ne pas vous concerner, et tout à coup, ça vous concerne.

Je peux prendre l'exemple de quand j'étais enfant. J'avais envie de voir James Bond au cinéma, j'avais envie de m'habiller comme lui, j'avais envie de moi aussi sauver le monde.

Quand on rencontre des personnages magnifiques et qui ont cette capacité individuelle de résister et de pas se laisser abattre, ils nous guérissent de nos propres peurs. Je crois que c'est ça le propos du roman, c'est de se sentir moins seul. Le roman, ce n'est rien. C'est le pouvoir de rêver dans ces mondes imaginaires qui est le plus important."


C'est ce pouvoir-là qui vous a aussi motivé à partir dans l'écriture des romans ?


"Bien sûr, c'est la prolongation d'un rêve d'enfant.

Quand j'étais à l'école, je recevais des bulletins catastrophiques sur fond d'élève rêveur. Ce n'était pas un compliment mais j'en ai fait mon métier.

Peut-être que vos romans maintenant atterrissent dans les écoles aujourd'hui.

Au moment où je vous parle, je sors d'une école où je viens de faire une rencontre avec des enfants.

On a parlé, justement du pouvoir des rêves, du pouvoir de la fiction. Et comment un enfant qui peut se sentir terriblement seul dans sa vie quand il rencontre un personnage dans un livre ? Ce personnage lui ressemble. Il s'attache à ce personnage et tout à coup, il est plus seul.

On entretient un rapport assez particulier avec la lecture. Quand vous écoutez de la musique, vous pouvez aller dans une salle de concert et être au milieu de 20.000 personnes. Quand vous êtes dans une salle de cinéma, vous pouvez être avec 300 personnes dans une salle de cinéma. 

Et pourtant, quand vous lisez un livre, si quelqu'un se penche sur votre épaule, on a tous le même réflexe, qui est de ramener le livre vers nous. Parce que c'est un rapport extrêmement intime."



"C'est mythique pour moi. Figurez-vous que quand j'étais jeune, Saint-Étienne était en finale de la Coupe d'Europe. On a toujours ce rapport quand on parle de cette ville. Évidemment, comment voulez-vous faire autrement ? 

Je suis très heureux de venir. D'autant plus que chaque année, on a une énorme fête à Saint-Étienne qui s'appelle la Fête du Livre. Énormément d'auteurs y viennent. J'espère bien y venir. Pourquoi pas pour les prochaines années, j'y compte bien."