Priay n'en peut plus
Depuis quelques années, des articles touristiques recommandent ce spot de baignade dans la rivière d'Ain, entre Meximieux et Pont d'Ain. Résultat : les visiteurs de la région lyonnaise s'y pressent dès qu'il fait beau, notamment durant les vacances d'été ! Les risques d'accidents, de noyade ou d'incendie se multiplient.
Selon la mairie, les nuisances sont telles que certains habitants de la commune n'osent plus aller sur la plage, de peur de se faire agresser.
La maire de Priay Fabienne Charmettant redoute particulièrement ce premier week-end des vacances d'été, qui s'annonce très chaud.
Je comprends que les gens qui sont en appartement aient envie de trouver la fraîcheur. Sauf que toutes ces petites incivilités... Ça suffit ! On peut ramener ses déchets et venir pique-niquer juste avec un sandwich et une petite salade de tomates ! On n'est pas obligé de faire comme si on était chez soi.
La municipalité redoute des accidents
L'an passé, un jeune homme s'est noyé en tentant de secourir un baigneur dans une zone (le lac des Brotteaux) interdite à la baignade. L'afflux de visiteurs fait craindre un nouveau drame.
Le stationnement anarchique des visiteurs au bord des routes augmente aussi le risque qu'une personne soit percutée. Des arrêtés ont bien été pris pour interdire le stationnement le long de la RD5 et de la RD12, mais certains ne les respectent pas.
Encore ce matin, une dame a téléphoné parce qu'elle avait pris un PV. Elle était garée vers un panneau de stationnement d'interdiction, mais elle ne comprenait pas... À un moment, quand il y a un panneau d'interdiction de stationner et qu'on est sidéré parce qu'on a un PV, je pense qu'il faut qu'on se pose des questions ! Si chacun fait ce qu'il veut, c'est l'anarchie. Il y a un arrêté, les gendarmes passent et verbalisent. Nous, en tant que commune, on verbalise aussi. Après, il faut accepter que dans la vie, il y a des contraintes et que c'est pas possible autrement.
Des amendes qui peuvent faire mal
Outre les noyades et les accidents, un autre péril est l'incendie, à cause des barbecues sauvages. De nombreux visiteurs utilisent les galets de la rivière pour créer des barbecues à même le sol, parfois sous la végétation.
La gendarmerie, l'Office National des Forêts, la police de l'environnement et les adjoints de la mairie sont habilités à mettre des PV qui peuvent aller jusqu'à 1.500 euros en cas de barbecue dans une zone protégée !
Cependant, l'accès à la rivière reste public et gratuit. Comme il y a très peu de places de stationnement, la maire en appelle au civisme et à la prudence.
On ne peut pas interdire l'accès, mais dans tous les cas, ce n'est pas aménagé ni surveillé pour que les gens soient en sécurité.