Sécheresse et canicule
Parmi les missions de l'ONF, beaucoup de prévention, du débroussaillage et parfois même, l'extinction d'un début d'incendie. Les méga feux de cet été ne sont que la partie visible de l'iceberg... "95% des départs de feu sont tués dans l'œuf", rappelle Patrice Martin, garde-forestier en Saône-et-Loire et représentant syndical au SNUPFEN Solidaires. Le tout grâce à des véhicules équipés de petites citernes d'eau.
Quand malheureusement l'incendie se propage, les gardes-forestier de l'ONF guident les pompiers à travers les flammes. Et quand les soldats du feu s'en vont, ils restent pour constater les dégâts.
"Ça fait très longtemps que les scientifiques alertent sur les conséquences du changement climatique, nous savons qu'il faut faire évoluer la gestion forestière. C'est un travail de longue haleine", ajoute Patrice Martin. "C'est d'ailleurs tout le problème : les gouvernements successifs n'agissent que dans l'urgence, passent d'une actualité à l'autre."
"Nous ce qu'on aimerait, c'est que les forêts ne brûlent pas"
D'après le syndicat, 40% des effectifs de l'ONF ont été supprimés en 20 ans. Le dernier contrat État-ONF prévoit de supprimer 500 postes d'ici à 2025. Un rapport du Sénat daté du 3 août dernier interpelle justement le gouvernement et lui demande de revenir rapidement sur cette mesure.
Dans le même temps, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin annonçait ce week-end la création de 3.000 postes de "gendarmes verts", pour renforcer les moyens d'enquête dans le cadre d'incendies volontaires. De quoi laisser un goût amer...
"Favoriser les enquêtes a posteriori, pour essayer de retrouver les pyromanes... Mais une fois qu'ils sont retrouvés, ça n'aura pas empêché des dizaines de milliers d'hectares de brûler", regrette Patrice Martin. "Nous ce qu'on aimerait, c'est que les forêts ne brûlent pas. Alors il serait peut être temps d'arrêter d'enlever les moyens de la prévention pour les donner à la répression."






