Dans son jugement, la juridiction prud'homale, saisie par 72 des 187 derniers salariés de la société de Saint-Just-Malmont (Haute-Loire), estime que chacun de ces licenciements est "sans cause réelle et sérieuse".
1.5 million d'euros d'indemnités pour 72 salariés
Elle pointe des manquements dans l'application des mesures de reclassement, notamment "l'insuffisance des recherches individuelles de reclassement dans le groupe Cheynet", ex-numéro un européen du tissu élastique pour la lingerie-corsetterie.
"Le Conseil des prud'hommes octroie plus de 1,5 million d'euros d'indemnités aux 72 salariés ayant engagé une procédure parmi les 187 licenciés", a déclaré la Fédération Textile Habillement Cuir et Blanchisserie (THCB) de la CGT, qui les a accompagnés dans leur démarche.
"Alors que nous avions de nombreuses fois donné l'alerte, des millions d'euros d'aides publiques ont été donnés par la région, le département et l'État sans contrepartie ni sur le maintien de l'outil de production, ni sur la sauvegarde des emplois", poursuit le syndicat dans un communiqué.
Alors premier fabricant européen de tissu élastique (ruban, dentelle) pour la lingerie corsetterie, Cheynet & Fils, principale composante du groupe Cheynet Industries, basé à Saint-Chamond (Loire), avait réalisé en 2018, sur son dernier exercice, un chiffre d'affaires d'un peu plus de 9 millions d'euros.