Pour la première fois depuis dix ans, les impôts vont bel et bien augmenter cette année à Saint-Étienne. Alors que le sujet avait été mis sur la table, le 29 janvier dernier, lors du débat d'orientations budgétaires, la mesure a été votée, ce lundi 25 mars, lors de la séance du conseil municipal.
Dégager 10 millions d'euros d'épargne nette
Concrètement, la taxe foncière va donc augmenter de 15% dès cet automne, tout comme la taxe d'habitation résiduelle (sur les résidences secondaires).
C'est la seule manière, selon le maire, Gaël Perdriau, de préserver la qualité du service public, sans augmenter le tarif des cantines, sans fermer de mairies annexes, ou encore sans réduire l'accueil périscolaire.
Mise en place pour faire face à l'inflation et l'explosion des charges de la Ville, entre énergies, gaz, électricité et assurances, cette disposition doit permettre de dégager 10 millions d'euros d'épargne nette.
"Se tirer une balle dans le pied"
"Encore faut-il savoir à quoi cela va servir, souligne le socialiste Pierrick Courbon, élu d'opposition au conseil municipal. Est-ce qu'aujourd'hui, on peut dire que pour 2024 on va avoir des services publics locaux renforcés, de meilleure qualité, et une ville plus propre, plus sûre, plus apaisée ? La réponse est non".
Cette mesure est donc "difficile à entendre", ajoute-t-il. "Elle risque d'accentuer la fuite des classes moyennes du centre-ville qui ont déjà aujourd'hui tendance à vouloir partir en Haute-Loire ou dans la plaine du Forez. Ça revient à se tirer une balle dans le pied".






