Pour pratiquer un sport qui lui convient, une personne handicapée doit parcourir en moyenne 50 kilomètres.
Pour remédier à cette situation, le programme "Clubs Inclusifs" se donne pour mission d'accompagner les structures. Adapter l'offre d'activités, se renseigner sur la pratique du sport et les différents handicaps...
Cette formation comprend un module à destination des éducateurs et des dirigeants, sur 24 heures. Les clubs sont ensuite suivis pendant six mois au niveau départemental.
L'héritage des Jeux Paralympiques ?
Une première promotion vient donc de se lancer sur la Métropole de Lyon. Il s'agit des clubs suivants :
ASUL Villeurbanne, Athletic Club du Lyonnais (sections Tassin/Dardilly), CAF Lyon Villeurbanne, Décines Boxing Academy, Football Club Lyon Croix-Rousse, Francheville Basket, Les Mousquetaires de Corbas, Meyzieu Gym Artistique, TAC Tennis à La Tour de Salvagny et la Compagnie d'Archers Déclic du côté de Dardilly/Ecully.
"On se rend compte qu'on se met des freins, en partant du principe que c'est trop compliqué d'accueillir des personnes en situation de handicap. Pourtant ce qu'on veut nous, c'est bien d'accueillir tout le monde. Surtout des personnes pour qui le sport ne fait pas forcément partie du paysage", explique Sandrine Stéfaniak, membre du GR Lyon, club de gymnastique également formé.
"Cette formation et les appels à projets qui vont suivre, c'est ce qui nous permet de nous lancer. Et puis l'idée c'est aussi de pouvoir créer un réseau de clubs inclusifs, qu'on puisse partager les initiatives... On n'a pas toujours l'occasion de le faire. On sera plus efficace", ajoute Annabelle Mainand, directrice générale du club omnisports Jeanne d'Arc Alouettes de Caluire.
Une nouvelle promotion de 12 clubs doit bientôt être formée à son tour sur la Métropole de Lyon. Avec là encore un cofinancement collectivité, comité paralympique français.
"Les Jeux Paralympiques de Paris 2024 seront un vrai coup de projecteur. Ce programme à destination des clubs, c'est un peu son héritage. On se dit qu'en septembre prochain, les structures seront mieux préparées", espère Benoît Chanal, le référent paralympique de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
