Près de 350 personnes travaillent pour l'antenne syrienne de Handicap International, dont le siège est à Lyon. "La priorité a été de savoir si nos équipes sur place étaient en sécurité", poursuit Myriam Abord-Hugon. Et c'est le cas, d'après les informations qui leur sont parvenues.
"Tout le monde reste très choqué, je dirais même, paralysé par la peur. Il y a eu plusieurs répliques. Plusieurs membres de nos équipes ont trouvé refuge dans leur voiture la nuit dernière."
Prendre en charge les blessés
Les secousses ont parfois surpris les habitants en pleine nuit. "Certains sont sortis de chez eux sans prendre d'affaires, ils n'ont pas pu revenir dans leur logement sachant qu'il fait très froid", rappelle Myriam Abord-Hugon. Des conditions météos auxquelles il faut ajouter un accès restreint à l'électricité et à l'essence.
"Les hôpitaux sont débordés. Certains ont dû fermer, fragilisés par le tremblement de terre. Évidemment, la priorité, c'est de retrouver les personnes sous les décombres, mais ensuite, il faudra prendre en charge tous les blessés. Ils vont avoir besoin de bandages, de béquilles, de fauteuils roulants, d'ambulances... Beaucoup de gens sont restés coincés, donc il y aura des fractures, mais aussi des problèmes respiratoires à traiter. Sans oublier l'accompagnement psychologique."
Comme d'autres ONG, Handicap International a lancé un appel aux dons.
Les premiers équipages français (sécurité civile et pompiers) sont arrivés mardi, en Turquie. Ils devaient rejoindre la ville d'Hatay, proche de la frontière syrienne. Le bilan provisoire du séisme fait état de plus de 5.000 morts.
►Monde
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