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Réforme des retraites : ce qu'il faut retenir des annonces du gouvernement
Âge de départ, fin des régimes spéciaux... Ce...
Les syndicats montent au front
Elles sont huit organisations syndicales à appeler aux rassemblements. Ce front commun est "du jamais vu depuis une dizaine d'années, et la réforme Fillon, sur ce même dossier", avouent certains syndicalistes.
À quelques heures du coup d'envoi des hostilités, l'ampleur des perturbations annoncées laisse présager une mobilisation importante. Les professeurs seront dans la rue ce jeudi et la journée s'annonce aussi galère dans les transports. La grève devrait être aussi très suivie dans les raffineries et la fonction publique.
"La réforme des retraites, c'est la mère des batailles"
"Augmenter l'âge légal de la retraite, c'est quelque chose d'inadmissible pour nous. Encore une fois, on appauvrit le monde du salariat. On se retrouve dans une situation où bon nombre de personnes vont avoir des difficultés à trouver un emploi jusqu'à 65 ans. La réforme des retraites, c'est la mère des batailles, ce qui explique pourquoi tant de corps de métier se mobilisent", affirme Paul Bouilhol, secrétaire-adjoint FO dans la Région.
"Il n'y a rien qui va dans cette réforme, dans le fond comme dans la forme. Déjà, elle est très brutale. Et sur le fond, cette réforme est injuste. Elle touche, certes, tout le monde, mais accentue les inégalités, ajoute, de son côté, Mireille Carrot, syndicaliste CGT. On va tous faire deux ans de plus, mais ce sont ceux qui ont des carrières difficiles qui vont être les plus lésés, comme les femmes ou ceux qui sont dans la précarité."
Parmi les manifestants, nombreux sont des salariés qui disposent de leur droit de grève. En revanche, certains, comme les indépendants, aimeraient pouvoir y participer, mais ne le pourront pas. "On est beaucoup plus sensible à un arrêt de l'activité sur une journée entière. En tant qu'indépendant, gérant d'entreprise, c'est difficile de mettre en arrêt notre activité pour manifester. Nous avons des engagements et des responsabilités" déplore Thomas, indépendant stéphanois dans le secteur de la télécommunication.