Sur la stèle du "jardin du souvenir" du cimetière, deux croix gammées à l'envers ont été dessinées en rouge avec l'inscription "shoa blabla". Au pied du monument, une autre croix gammée a été apposée accompagnée de la phrase "passkon a pa le shoa".
"Il y a des personnes de l'extérieur qui font tout ce qu'il faut pour pouvoir mettre les différentes communautés en France en opposition", a réagit de son côté Alain Lambert, président de la communauté israélite de La Duchère, un quartier de Lyon situé à proximité, auprès de quelques journalistes.
"On ne peut que constater que les actes antisémites se multiplient en France" et "je pense que notre gouvernement n'est pas à la hauteur aujourd'hui sur ce qu'il se passe. Il faut vraiment une réaction vive", a-t-il ajouté, s'exprimant depuis le cimetière où il s'est immédiatement déplacé.
Selon la gendarmerie, c'est la première fois que de tels actes se produisent dans ce cimetière. Une enquête a été ouverte par le parquet de Lyon, menée par les gendarmes.
Dans un tweet, le préfet de région Pascal Mailhos "condamne avec la plus grande fermeté" cet acte. Il ajoute que "l'antisémitisme, la xénophobie, l'homophobie ou toute autre forme de haine n'ont pas leur place dans notre République".
Le maire de Lyon, Gérard Collomb condamne également cet acte antisémite :
"Le monde va très mal et on se demande quand cela va s'arrêter"
André, un riverain qui s‘est rendu sur place, est en colère et souhaite que le gouvernement prenne des mesures concrètes : "arrêtons les paroles, on en a marre. Ce qu'on veut, c'est des actes, parce qu'on a remarqué que plus il y avait de paroles, plus il y avait de cimetières profanés. Le monde va très mal et on se demande quand cela va s'arrêter."
Ce nouvel acte antisémite intervient au lendemain de la profanation de près de 100 tombes juives en Alsace et d'une mobilisation nationale pour dire "ça suffit" mardi soir, dans un contexte de hausse généralisée des actes antisémites (+74% en 2018).
Mardi soir, entre 1000 et 2000 personnes se sont rassemblées place Bellecour à Lyon, devant le veilleur de pierre pour dénoncer la hausse des actes antisémites en France. Une mobilisation dans un grand nombre de villes du pays à l'appel de plusieurs partis politiques et associations.
Et Emmanuel Macron, qui a promis "des actes" et "des lois", est attendu mercredi soir au dîner du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif).
(avec AFP)






