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Gilets jaunes : face aux violences, les policiers se sentent "démunis"

Mardi 4 Décembre - 05:45

Actualité


Des CRS - © DR
Alors que les gilets jaunes entrent dans leur troisième semaine de mobilisation, les syndicats de police tirent la sonnette d'alarme après les violences et incidents de ce samedi 1er décembre.


Après leur appel au président de la République Emmanuel Macron, sept syndicats de police rencontrent ce mardi 4 décembre Christophe Castaner, le ministre de l'Intérieur. Ils veulent faire part de "leurs difficultés" face à un mouvement des gilets jaunes qui "se tend", estime Pierre Tholly, secrétaire Auvergne-Rhône-Alpes du syndicat Alliance Police Nationale.

Après trois semaines de manifestations consécutives, "les forces de l'ordre sont fatiguées", assure-t-il. "Trois semaines de tensions, ça marque les hommes et ce qu'on a vécu samedi dernier, avec un degré supplémentaire dans la violence, ça crée un mélange de crainte avant samedi prochain et de fatigue dans nos rangs", explique-t-il.

La crainte de ne plus pouvoir "assurer l'ordre public"


Dans les différents départements de la région, de nombreux incidents ont éclaté en marge des manifestations. Saint-Étienne, le Puy-en-Velay, Villefranche/Saône ou encore Bourg-en-Bresse, les forces de l'ordre ont été très sollicitées samedi. Et si Pierre Tholly, déplore "plusieurs blessés mais sans grande gravité", il s'inquiète de la suite du mouvement. Sur les réseaux sociaux, de nombreux appels au rassemblement samedi prochain, le 8 décembre, fleurissent sous le nom suivant : "Acte 4".

Les policiers se disent "démunis" à cause du"manque de moyens humains" mais aussi de "matériel". Le syndicaliste indique que les policiers de la région "ont utilisé tout ce qu'ils avaient et qu'ils ont même été à court", alors que "les manifestants, eux, étaient équipés". D'après Pierre Tholly, des individus étaient équipés d'un mortier au Puy-en-Velay.



Face à "des personnes déterminées à casser l'institution et notamment l'institution police", le représentant syndical se dit très inquiet. "Quand on est dans une situation d'insurrection comme on l'a vécu samedi, on n'est plus en mesure d'assurer l'ordre public. C'est dramatique, mais c'est un constat qu'il faut faire".



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