Une mesure réclamée depuis longtemps
Cette mesure était réclamée depuis plusieurs années par les associations de défense des animaux, en particulier en France, premier producteur d'œufs en Europe. On estime qu'environ 300 millions de "frères" de poules sont tués chaque année dans l'Union européenne, dont 50 millions en France, pour la seule raison qu'ils sont incapables de pondre.
Comment cela va-t-il se passer maintenant ?
Plusieurs techniques existent pour déterminer le sexe de l'embryon à un stade plus ou moins avancé de l'incubation, qui dure 21 jours. Cela s'appelle l'ovosexage. Il existe des robots qui "piquent" l'œuf pour prélever du sérum et l'analyser. Il existe aussi des échographes qui analysent la couleur des plumes, différente entre les mâles et les femelles.
Les couvoirs vont devoir installer des machines avant le 31 décembre, sous peine d'amende.
Si l'œuf contient un poussin mâle, il sera mis de côté et réutilisé avant son éclosion pour l'alimentation animale.
Des "sexeurs", ces employés qui trient les poussins après la naissance, continueront de séparer les mâles qui n'auraient pas été détectés avant leur éclosion.
Des œufs bientôt plus chers
L'État s'est engagé à limiter les répercussions sur la filière en promettant 10 millions d'euros de subvention dans le cadre du projet France Relance, pour aider les entreprises à installer les machines de tri. Mais le surcoût sera forcément répercuté sur les consommateurs, avec une augmentation du prix des œufs dans les mois qui viennent.
Les défenseurs des animaux estiment que l'on pourrait aller plus loin, en interdisant par exemple cette pratique pour les canards. Les canetons femelles sont souvent broyées, puisque la plupart du temps, seuls les mâles sont gavés pour produire du foie gras.
Une pétition pour aller encore plus vite
Julie, une jeune activiste pour l'environnement âgée de 13 ans a lancé une pétition pour demander aux entreprises de s'équiper au plus tard en juillet prochain, sans attendre la fin de l'année. Cela permettrait de sauver le broyage d'environ 25 millions de poussins au deuxième semestre 2022.
La pétition a recueilli à ce jour près de 25.000 signatures.