Derrière l'usine, la forêt
Dans ce périmètre bien précis, il n'est plus possible d'habiter ni même d'installer son commerce. Trop dangereux.
"En cas d'incendie ou d'explosion de la raffinerie, le risque thermique est trop important pour protéger les habitations", indique Pierre Athanaze, vice-président de la Métropole chargé de l'environnement et de la prévention des risques. La température serait tellement forte qu'elle ferait exploser les vitres.
"La loi prévoyait que ces terres soient laissées en friches, mais pour nous, ce n'était pas acceptable", poursuit l'élu écologiste.
Après plusieurs mois de discussion et l'obtention d'une enveloppe de 300.000 euros par le Fonds Vert, la Métropole a obtenu de pouvoir planter des arbres. Une petite forêt va donc naître dans les prochaines années.
"On parle tout de même de 10 hectares, ce n'est pas rien ! Avec un arbre tous les mètres. Si on avait laissé renaturer librement, on aurait eu des espèces invasives comme l'Ambroisie. Là, on va pouvoir sélectionner des arbres pour abriter de la biodiversité, comme des chênes, du frêne, quelques pins..."
Pas question pour autant d'en faire un lieu de balade : la loi interdit tout nouvel usage du site, pour des raisons de sécurité.
En 2001, la catastrophe de l'usine AZF de Toulouse avait entraîné la création de ces PPRT. Approuvé par la préfecture, les plans comportent différents degrés : aménagements, sécurisation... jusqu'à l'expropriation.
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