"Chez nous on peut tracer, suivre les personnes"
"Aucun cluster n'a été détecté dans nos clubs et de manière arbitraire, on juge que nos protocoles ne font pas leur effet. On a quand même divisé par deux le nombre de personnes en simultané dans nos établissements. On s'assure que personne n'est face à face lors de l'activité. Sur 27 millions de passages en juillet et aout dans nos salles, on note quelques 200 cas de covid-19 seulement. Aujourd'hui 1000 clubs, soit un tiers des salles en France peuvent fermer les prochains mois si la situation perdure", expliquent les patrons du secteur.
Durant une bonne heure de conférence, ils ont souhaité prouver que leur activité n'est pas à risque : " On est prêt à améliorer nos protocoles. Mais chez nous, on sait qui vient dans nos salles, on peut savoir quand une personne est arrivée, quand elle est repartie, qui elle a croisé...". Pour tous, les adhérents sont en sécurité dans les salles, "Les éléments sont rassurants. Les pouvoirs publics doivent l'entendre".
"On ne peut plus servir la nation"
"Le fitness n'est pas le problème mais la solution". Et de rappeler le bien fait du sport. "Il entraine une diminution du stress dans cette période anxiogène. Trente minutes de cardiotraining réduit le stress pour les deux à quatre heures qui viennent. Notre rôle est physique et social. Le sport n'est pas un phénomène de mode mais un contributaire majeur à une bonne hygiène de vie".
D'un point de vue économique, les conséquences des fermetures sont lourdes, "on est en souffrance". Patrick Mazerot, le PdG fondateur du groupe lyonnais l'Appart Fitness précise. "On est stoppé en plein vol. on ne peut plus servir la nation, la patrie en terme de santé (sic). Sur le bilan chiffré, notre secteur, c'est 1700 établissements, 2,5 milliards de chiffre d'affaire et 35.000 emplois directs en France. La première vague nous a fauchés, alors que nous étions en plein essor et même si ce PGE (prêt garanti d'état) nous sauve quelques semaines, il va nous empêcher de continuer d'investir car nous sommes surendettés. Là, on parle d'économie, c'est moins important que la santé, mais on a perdu 25% d'adhérents et grosso modo c'est près d'un milliard d'euros qui sont déjà partis en fumée".
"On est resté très courtois jusqu'à présent mais fermer les lieux de sports est un non-sens. En tout, 85% des personnes en réanimation liées au covid-19 ne pratiquent pas d'activité physique. S'en prendre à nous, c'est un contre-sens. On demande une réouverture dès lundi prochain", concluent les gérants de salles de sport.