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FedEx : salariés en grève, des milliers de colis bloqués

Jeudi 15 Juillet - 12:19

France


Des véhicules de livraison FedEx - © services-client.net
Des salariés du spécialiste américain de la livraison de colis FedEx en France sont en grève depuis mercredi soir et bloquent des dépôts et plateformes pour protester contre leur niveau de rémunération.


"La grève est suivie très massivement depuis mercredi 22H00. Les sites et dépôts d'Alfortville (Val-de-Marne), Wissous (Essonne), Marly-la-Ville (Val-d'Oise), Pierre-Bénite (Rhône), Nice, Avignon, Châlons-sur-Saône (Saône-et-Loire), Orléans, Annecy, Chambéry et beaucoup d'autres sont bloqués par des piquets de grève, les salariés étant presque tous en grève à l'exception des intérimaires", a déclaré Yahya Sabri (CFDT, 1er syndicat).

Dans un courriel, la direction confirme un mouvement de grève mais assure ne pouvoir préciser "le nombre d'employés concernés", ni "prévoir comment la grève va évoluer".

Des camions bloqués


Selon Mohammed Hjiaj (FO), "toutes les plateformes d'Île-de-France sont bloquées, dont les plus importantes, Alfortville, Wissous et Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis), ce qui occasionne des files d'attente de camions sur l'A86, l'A104 et l'A6, empêchés de décharger leurs marchandises, d'autres (camions) étant bloqués sur les sites et ne pouvant partir".

"Le service des douanes à Elancourt (Yvelines) est également à l'arrêt", ajoute-t-il.

"C'est un mécontentement massif qui s'exprime contre la politique RH désastreuse de FedEx, qui ne s'est jamais mieux portée que pendant la crise sanitaire (du Covid-19) mais nous considère comme des salariés de seconde zone par rapport au pôle aérien (FRT), sans aucune reconnaissance salariale, sans prime, sans intéressement, avec des inégalités de traitement inacceptables", a indiqué Yahya Sabri.

Katia Sebbagh, secrétaire générale du SNSG (syndicat national du groupe FedEx) explique qu'à Orléans, où elle a passé la nuit avec les grévistes, "la plateforme est à l'arrêt" et les "salariés entendent poursuivre vendredi, voire au-delà".

Des inégalité salariales


Selon l'intersyndicale (CFDT, CFE-CGC, CAT, SNSG, FO) qui a appelé à la grève, la direction fait preuve de "mépris" par "un traitement inégal" des salariés de FedEx en France, divisé en deux entités: Fedex Express FR (Transport routier, 6.044 salariés) et FRT (aérien, centre d'activité de Roissy, environ 3.000 salariés).

La direction propose ainsi aux premiers "une hausse générale des salaires de 2% contre 3% pour ceux de FRT, qui bénéficient également d'une prime de congés de 450 euros", expliquent-ils.

"Aucune prime Macron, aucun intéressement, aucune reconnaissance, c'est inacceptable", s'insurge Mme Sebbagh.

Dans son courriel, la direction assure avoir "veillé à ce que les salariés soient rémunérés de manière compétitive pour leur travail et leur précieux engagement" et juge "équitable" le "résultat des négociations annuelles obligatoires (NAO)".

"Toute différence de rémunération entre nos salariés est liée au fait que FedEx Express FR et Federal Express Corporation sont deux entités commerciales séparées et distinctes. FedEx Express FR assure les opérations d'enlèvement et de livraison en France, tandis que Federal Express Corporation situé à Roissy-Charles de Gaulle est notre principale plateforme de tri et d'expédition en Europe et fait partie du réseau mondial FedEx Express. Les conditions de rémunération sont négociées séparément sur la base d'une série de facteurs spécifiques à chaque activité", précise-t-elle.

Selon les syndicats, nombre de salariés travaillant dans les fonctions support, les commerciaux et les opérateurs travaillent en réalité pour les deux entités.

La grève intervient dans un contexte où FedEx prévoit de supprimer 270 postes en France dans le cadre d'un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE).

FedEx, qui a racheté en 2016 le groupe néerlandais TNT, a annoncé la suppression de 5.500 à 6.300 emplois en Europe pour éviter les doublons et fusionner les réseaux aériens de FedEx Express et TNT, faisant de Roissy son principal centre d'activité et de l'aéroport de Liège (Belgique) un centre secondaire.



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