Les deux cousines de 20 ans, dont l'une, Laura, était originaire de Rillieux-la-Pape, près de Lyon, ont été tuées le 1er octobre 2017 sur l'esplanade de la gare Saint-Charles à Marseille par Ahmed Hanachi, un Tunisien de 29 ans, abattu ensuite par des militaires de Sentinelle juste après l'attentat, revendiqué par l'organisation État islamique (EI).
Le recours des familles pointe notamment le fait que le meurtrier avait été "appréhendé à Lyon quelques jours avant l'attaque suite à un vol à l'étalage, puis relâché après sa garde à vue sans mesure d'éloignement ni placement en rétention".
"Nous avons l'impression que l'État cherche à minimiser sa responsabilité en ne parlant que de "dysfonctionnements graves du dispositif d'éloignement". Pour nous, il s'agit d'une véritable faute avérée", ont affirmé les parents des deux cousines à la chaîne de télévision M6, qui a annoncé leur intention d'agir en justice.
Ce double meurtre avait entraîné le limogeage du préfet du Rhône au terme d'une enquête administrative qui avait pointé à la préfecture "des dysfonctionnements graves du dispositif d'éloignement" des étrangers en situation irrégulière.
Lundi, en présence de proches des victimes et d'élus, une plaque commémorative a été dévoilée à Marseille sur l'esplanade de la gare.
(avec AFP)