Portraits de femmes, loin des clichés
"C'est un film qui se déroule sur une journée, sur un seul lieu. Mais en même temps, il y avait beaucoup de liberté. Il fallait travailler toute cette matière avec les acteurs, tous ces gestes et ces regards... Parfois, c'est dans les contraintes qu'on arrive à trouver de la grâce, de l'intime et quelque chose de plus sensible", explique Erige Sehiri.
Le tout, entre dialogues écrits et improvisation.
Le spectateur est amené au plus proche des cueilleurs, des rapports humains. Les femmes sont au premier plan.
"Ce sont surtout les femmes qui travaillent dans l'agriculture, qui travaillent la terre. C'était aussi une manière de leur rendre hommage", poursuit la réalisatrice. Une galerie de portraits, avec l'envie de "casser les stéréotypes et les clichés" sur les femmes arabes, musulmanes, voilées ou non. "Ce sont avant tout des êtres humains qui ont des histoires à partager."
Un mois après la sortie de son film dans les salles françaises, Erige Sehiri participe donc à une tournée des cinémas de la région, organisée par l'association Le Maghreb des films - Rhône Alpes. Lyon, Caluire-et-Cuire, mais aussi Vénissieux, où elle a donc vécu. "Tous ces endroits sont importants pour moi. Lors de ces projections, je revois des personnes que je n'ai pas vues depuis vingt ans, des amis de mes parents..."
"Sous les figues" doit sortir dans une dizaine d'autres pays. Il est en lice pour les César 2023 dans la catégorie du meilleur film étranger. Et ensuite ? "Je travaille déjà sur l'écriture de mon deuxième long-métrage de fiction", confie la réalisatrice...