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ÉPREUVES ANTICIPÉES DU BACCALAURÉAT : "RIEN N'EST PRÊT"

Jeudi 16 Janvier - 04:00

Actualité


Baccalauréat - © CCO
À partir de lundi 20 janvier, les élèves de 1ère générale vont plancher sur l'Histoire-Géo et les langues vivantes (ainsi que les mathématiques pour les filières techniques), des épreuves de contrôle continu appelées "E3C".


"Rien n'est prêt !" C'est ce qu'affirment les professeurs à quelques jours des premières épreuves du baccalauréat "nouvelle formule".

Mercredi matin dans le quartier de la Guillotière à Lyon, à l'occasion d'une réunion du SNES-FSU, des membres des lycées Colbert, Saint-Just, La Martinière-Diderot, Branly, du Parc, Juliette Récamier et Ampère étaient présents pour exprimer leur colère.

Selon eux, la réforme pose des problèmes importants, car en fonction des établissements, il y aurait une inégalité de traitement entre les élèves. "On est très inquiet sur les modalités mises en place pour les épreuves", assure Ludivine Rosset, secrétaire académique au SNES de Lyon.

Un seul surveillant par classe


Tous les lycéens n'auront pas les mêmes conditions d'examen. Certains passeront leurs épreuves dans leurs classes habituelles, d'autres n'auront droit qu'à un seul surveillant.

C'est ce qu'il s'est produit dans l'établissement hôtelier de Dardilly, au lycée Rabelais. Certains élèves ont déjà passé des épreuves car ils sont en période de stage la semaine prochaine.

D'après Frédéric Auria, professeur d'allemand, l'organisation était insuffisante "pour surveiller les tricheries, ça n'a rien avoir avec les conditions d'examen, ici, les élèves étaient côte à côte". Ludivine Rosset ajoute que "ce ne sont pas dans ces conditions qu'on peut passer correctement de bonnes épreuves."

De possibles "fuites"


Le ministère de l'Éducation n'a pas donné de jours précis pour ces examens, mais seulement une "plage" dans le calendrier entre mi-janvier et mi-février, "il y aura forcément des fuites sur des sujets", regrette Ludivine Rosset.

Dans la Loire par exemple, les E3C doivent débuter lundi prochain dans les lycées stéphanois Honoré d'Urfé, Claude Fauriel et Georges Brassens de Rive-de-Gier. Alors que ce sera à partir du lundi 27 janvier à Etienne Mimard (Saint-Étienne) et même à compter du lundi 3 février à Jean Puy (Roanne).

Autre problème selon les contestataires : la banque nationale de sujets. À destination des enseignants, celle-ci a ouvert mi décembre alors qu'elle devait être disponible dès octobre.

"Les sujets sont disponibles en trop petit nombre pour certaines matières et ne correspondent pas forcément au progression pédagogique. C'est difficile pour l'enseignant de trouver un sujet adapté", déplore la secrétaire académique.

Chez les élèves, c'est aussi la panique. "On est censé avoir des banques d'exercices pour s'entraîner, mais rien n'est mis en place. Depuis le début de la rentrée, y en a qui finisse en pleurs à cause du stress", déplore Anaëlle, en 1ère dans un lycée de la région. "On a nos E3C jeudi prochain, et la veille on termine l'un des chapitres sur lequel on peut tomber", ajoute Édouard.

Mobilisés depuis une semaine, les enseignants demandent au ministre d'annuler ces épreuves "pour lesquelles personne n'est prêt".


Certains établissements ont déposé des préavis de grève locaux pour les jours de surveillance lors des épreuves, "pour que le ministre entende la parole du terrain, des enseignants, des parents et des élèves", conclut Ludivine Rosset.