"On a eu affaire à des personnes extrêmement déterminées. Les malfaiteurs sont descendus de Paris, ils ont fait de la surveillance pendant 48 heures et ont fini par localiser le logement de la victime qu'ils ont exfiltré en le rouant de coup", précise le procureur de la République de Saint-Étienne, David Charmatz.
"Quand on est attaché tout nu à un arbre, frappé et qu'on ne sait pas ce qu'il va se passer, la vie est mise entre parenthèses. À fortiori lorsque l'on est d'abord séquestré à Givors, puis emmené en région parisienne pour y être à nouveau séquestré pendant 48 heures. Cela montre des individus bien organisés pour arriver à leurs fins".
100.000 euros de rançon
Des agresseurs, eux aussi originaires des Antilles, qui, dans le même temps, ont réclamé 100.000 euros de rançon à la famille. "Ils se sont vus notamment remettre une valise avec des bijoux et des objets de valeur", explique le procureur de la République.
Finalement, dans la nuit du 1er juin, les policiers ont pu localiser la victime... dans un appartement d'Épinay-sur-Seine, à côté de Paris. Une intervention rapide a permis d'interpeller deux individus en région parisienne, ainsi que le logeur à Givors. "Quand on travaille sur les affaires de séquestrations, la victime a souvent été libérée et c'est une enquête froide. Sur celle-ci, on a une victime encore aux mains des malfaiteurs et la priorité est donc de rapidement intervenir pour la libérer", précise d'Eric Simon, commandant divisionnaire, chef du service de la PJ de Saint-Étienne.
Près d'une centaine de membres des forces de l'ordre ont été réquisitionnés pour ce dossier. Il semblerait que ce soit une affaire de trafic de drogue qui soit à l'origine de cette séquestration.
Actuellement, les trois hommes interpellés sont incarcérés et poursuivis pour enlèvement et séquestration en bande organisée ainsi que qu'extorsion et tentative d'extorsion avec armes en bande organisée. Ils encourent 30 ans de réclusion criminelle.






