Documents d'identité : pourquoi les délais explosent en Auvergne-Rhône-Alpes ?

Si vous avez besoin d'un passeport ou d'une nouvelle carte d'identité, il va falloir vous armer de patience… Avec la sortie de la crise sanitaire, les demandes ont explosé. Elles sont en hausse de 30 % en Auvergne-Rhône-Alpes ! Conséquence, les délais se sont logiquement allongés et parfois de manière démesurée.

Pourquoi ce "raz de marée" ? Les autorités avancent plusieurs raisons : un effet de rattrapage après des mois de crise sanitaire, les projets de voyages estivaux, la période d'examen ou encore un engouement pour la nouvelle carte nationale d'identité au "format carte bancaire".

Pour faire face, le gouvernement a lancé un plan d'urgence au niveau national, avec une augmentation des ressources humaines, notamment dans les Centre d'Expertise Ressource Titres (CERT).


En Auvergne-Rhône-Alpes, il y a deux CERT : l'un se trouve dans la Loire, l'autre en Haute-Loire. Ils instruisent les demandes des 12 départements, soit un million de demandes annuelles. "Il y a beaucoup plus de demandes chaque jour. Mercredi (4 avril), nous avons eu 7.200 demandes sur l'ensemble de la région contre 6.500 en 2019 au niveau le plus élevé", témoigne Marie-Odile Arnaud, la responsable du CERT de la Loire.

Malgré tout, les deux centres encaissent plutôt bien le choc. "Les délais, pour le moment, n'ont pas trop augmenté, grâce aux renforts importants cette année. On devrait avoir à terme 15 agents contractuels opérationnels au 1er juillet."


Mais alors, d'où vient le problème ? Il semblerait que ce soit au tout début de la démarche. Dans la Loire, par exemple, il faut en moyenne attendre 88 jours pour obtenir son rendez-vous en mairie et initialiser sa demande. Pour y remédier, de nouveaux matériels sont proposés aux communes qui le souhaitent, pour améliorer le recueil des demandes de titres.

La Préfecture de la Loire est aussi mobilisée, au plus près des municipalités. "On accompagne les 29 communes qui ont des dispositifs de recueils. Ce sont vraiment des questions de méthodes de travail, parfois des choses toutes bêtes comme des problèmes de scanners. On trouve des solutions pour déboucher sur une meilleure productivité. ", explique Dominique Schuffenecker, secrétaire général de la préfecture.

En attendant que la situation se calme, il faudra encore probablement faire preuve de patience...