Sylvie Aubert, caissière âgée de 23 ans, avait disparue le 14 novembre 1986 après sa journée de travail à Chalon-sur-Saône. Son corps avait été retrouvé cinq mois après dans une rivière à Saint-Loup-de-la-Salle (Saône-et-Loire). Elle avait été étranglée et ses mains étaient liées par un fil de fer.
Le meurtre fait partie d'une série d'homicides dans les années 1980 et 1990 - dont certains toujours non élucidés - de jeunes filles, connues sous le nom des "disparues de Saône-et-Loire" ou "disparues de l'A6".
Une enquête au point mort
"On a l'impression que le coeur n'y est plus" au tribunal de Chalon-sur-Saône, a tancé Me Seban, indiquant que l'ordonnance de non-lieu dans l'affaire Sylvie Aubert a été rendue par un juge d'instruction "il y a plusieurs mois".
L'enquête n'a "plus les moyens" d'avancer, ce qui "pourrait être le signe que la justice veut laisser les choses en l'état", a-t-il regretté, alors qu'il y a selon lui "des débuts de traces ADN, des rapprochements à faire" avec d'autres dossiers de "disparues de Saône-et-Loire", dont certains ont abouti à des condamnations.
Pascal Jardin a ainsi écopé de la perpétuité, confirmée en appel en 2018, pour le viol suivi du meurtre de 123 coups de couteau de Christelle Blétry en 1996.
En 2016, Jean-Pierre Mura avait été condamné en appel à vingt ans de réclusion pour le meurtre, en 1986 au Creusot, d'une collégienne, Christelle Maillery.
(AFP)