Avant Chaponost, les collégiens de Messimy étaient accueillis à Brindas. Et encore avant, c'était à Soucieu-en-Jarrest. Jusque-là, pas de difficultés.
"Trimballés d'un collège à un autre"
Lors d'une réunion publique qui s'est tenue en présence d'élus du Département, Aurélie et les autres parents d'élèves ont eu une mauvaise surprise. "On nous a dit qu'il y avait un problème de sureffectif dans l'Ouest lyonnais, que les enfants de Messimy seraient amenés à aller au collège de Saint-Martin-en-Haut. Tout en expliquant que les parents pouvaient choisir..."
Saint-Martin-en-Haut, c'est un peu plus loin. Pour les parents de Messimy qui sont plutôt tournés vers l'agglomération lyonnaise, ça coince. Mais ce que regrette Aurélie, c'est avant tout "le manque d'anticipation" du Département.
"En termes d'organisation, que ce soit pour les transports, les activités culturelles... Et puis les enfants se sont projetés sur Chaponost, on a l'impression qu'ils sont évacués, trimballés d'un collège à l'autre. Il faudrait une vision plus globale."
Le choix laissé aux parents
Contacté par notre rédaction, le président du Département du Rhône a pris le temps de répondre aux inquiétudes des parents. "Déjà, je veux le rappeler : ils auront le choix ! Aucune famille ne sera forcée à scolariser son enfant au collège de Saint-Martin-en-Haut", insiste Christophe Guilloteau, qui reconnait toutefois les difficultés rencontrées.
"C'est une très bonne chose que des familles viennent s'installer dans l'Ouest lyonnais, qui est un peu victime de son succès. Dans le paquet de collèges du secteur, le seul qui n'est qu'à 63% d'occupation, c'est celui de Saint-Martin-en-Haut. On s'est dit que le temps de transport n'étant que de six minutes supplémentaires, il était intéressant de proposer cette option."
Le Département du Rhône assure rester mobilisé sur le sujet : un agrandissement du collège de Brindas est à l'étude, tout comme la construction d'un nouveau collège. Encore faut-il trouver le terrain et la commune qui accepte le chantier, ce qui n'est pas une mince affaire.
"Il y a dix ans, tous les maires voulaient leur collège. La situation est différente aujourd'hui : les terrains se sont urbanisés, les constructions sont limitées... Et un collège, c'est quatre hectares. Sans parler des prix du foncier", souligne Christophe Guilloteau. "Nous resterons dans le dialogue et la discussion, je comprends que tout cela puisse soulever des interrogations."
À horizon 2025, le Département du Rhône prévoit de dévoiler trois collèges neufs ou restructurés dans l'Est lyonnais et le Beaujolais Val de Saône.