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Covoiturage : une double prime pour les automobilistes

Mardi 13 Décembre - 11:00

Planète


Plusieurs voitures dans un bouchon - © Johan Paravy
Le gouvernement vient d'annoncer ce mardi 13 décembre un coup de pouce pour les automobilistes qui se mettent au covoiturage.


Bonne nouvelle si vous comptez vous mettre au covoiturage en 2023 : le gouvernement vient d'annoncer une double prime pour les automobilistes qui sauteront le pas.

Une prime de 100 euros pour les nouveaux inscrits sur les plateformes


Pour bénéficier de cette prime de 100 euros, il suffira de s'inscrire sur une des plateformes de covoiturage du quotidien, pour des trajets de moins de 80 kilomètres.
Une prime de 25 euros sera versée dès le premier trajet, puis 75 euros supplémentaires si neuf trajets sont réalisés dans les trois mois suivants.

Une prime longue distance


Pour les plus longues distances, une autre prime de 100 euros est annoncée pour les nouveaux inscrits réalisant au moins trois trajets. Elle est cumulable avec la première.

Ces sommes seront versées directement par les plateformes de covoiturage, qui en fixeront les détails. La prime pourra également être versée sous forme de bons d'achat.

Les plateformes de covoiturage ont le vent en poupe


"Il y a trois ans on pouvait dire que ça ne marchait pas", témoigne Olivier Binet, président de la plateforme de covoiturage Karos financée par collectivités et entreprises. Mais la pratique a décollé, avec les grèves et des prix de l'essence au sommet, pour atteindre 900.000 trajets par mois avec application ou de façon informelle. Si la pratique semble connaître de plus en plus de succès, elle reste très en dessous du nombre d'automobilistes seuls dans leur voiture.

Ce bonus permet d'"entretenir cette boule de neige", alors que "le plus difficile est de faire son premier covoiturage", souligne Olivier Binet : 90% des conducteurs qui font le saut enchaînent 80 covoiturages sur les 12 premiers mois, selon sa plateforme.

L'idée est de convaincre des automobilistes au-delà des catégories les moins aisées, pour qui ces économies sont essentielles, selon lui. "Il y a un vrai intérêt financier mais ça représente aussi un gain écologique et social important : on rencontre des gens, des amis, des collègues. C'est sympa de covoiturer et on se rend compte que ça ne change pas grand-chose à notre quotidien".

Une mesure pour l'environnement et le pouvoir d'achat selon le gouvernement


"Le covoiturage est une des mesures concrètes qui incarne la sobriété", a indiqué le cabinet de la Première ministre, Élisabeth Borne.

Pour la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher, "outre les effets positifs de cette mesure sur le climat, c'est une réponse à l'augmentation des prix du carburant, complémentaire des mesures que nous avons déjà mises en œuvre pour les Français comme la ristourne carburant ou encore l'aide pour les travailleurs modestes".

"C'est également complémentaire de nos efforts accrus pour électrifier le parc automobile et développer les mobilités actives", a poursuivi la ministre.

Pour Nicolas Brusson, cofondateur de BlaBlaCar, "le bonus va être une première étape vers un usage plus fréquent. Un conducteur qui choisit de covoiturer régulièrement sur ses trajets du quotidien peut économiser plus de 1000 euros par an".

Les ministres de la Transition écologique et des Transports, Christophe Béchu et Clément Beaune, doivent présenter ce plan en détail mardi matin à Reims, pour un total de 150 millions d'euros. Les 50 millions consacrés à ces bonus sont abondés via les certificats d'économies des fournisseurs d'énergie.

Le gouvernement prévoit aussi un soutien aux collectivités qui proposent des incitations financières au covoiturage (par exemple en donnant un euro par trajet), à hauteur de 50 millions d'euros.


La même somme sera consacrée au cofinancement d'aires de covoiturage ou de voies dédiées, à hauteur d'un euro versé pour un euro investi par les collectivités.


Le but est de passer de 900.000 trajets mensuels aujourd'hui à trois millions dans quelques années. Alors que 50 millions de sièges vides circulent chaque jour, tripler le nombre de covoitureurs permettrait d'éviter 4,5 millions de tonnes de CO2 par an, selon le ministère des Transports.