SÉLECTIONNEZ VOTRE VILLE

Rhône
  • Lyon
  • Tarare
Loire / Haute-Loire
  • Saint-Étienne
  • Roanne
  • Le-Puy-en-Velay
  • Yssingeaux
Puy de Dôme / Allier
  • Clermont-Ferrand
  • Vichy
Ain / Saône-et-Loire
  • Bourg-en-Bresse
  • Mâcon
  • Valserhône
Ardèche
  • Aubenas
Isère / Savoie
  • Vienne
  • Grenoble
  • Chambery
  • Annecy

Cliquer pour télécharger
l'application Radio Scoop

COVID-19 : LE GOUVERNEMENT PRÊT À ÉTENDRE LES RESTRICTIONS SANITAIRES

Mardi 12 Janvier - 16:15

Santé


Un test de dépistage de la Covid-19 - © CHU Saint-Étienne
Face à la hausse de la circulation du Covid-19 et à la menace d'une forme plus contagieuse, le gouvernement se tient prêt à prendre de nouvelles restrictions sanitaires, même si un reconfinement national ne semble pas à l'ordre du jour dans l'immédiat.


Selon un schéma devenu habituel, des décisions pourraient être prises ce mercredi 13 janvier lors d'un conseil de défense sanitaire autour du chef de l'État à l'Élysée, avant une nouvelle conférence de presse gouvernementale ce jeudi.

Le chef du gouvernement, Jean Castex, a indiqué ce lundi 11 janvier lors d'une réunion avec les chefs de groupe parlementaires que "le couvre-feu suffit", semblant écarter un troisième reconfinement dans l'immédiat.

Vers un couvre-feu généralisé ?


Ce mardi, c'est au tour du Var et de la Drôme de voir le couvre-feu avancé à 18 heures, soit un total de 25 départements concernés, principalement dans l'est de la France.

L'ajout de territoires, voire une généralisation du couvre-feu à 18 heures, fait partie des hypothèses à l'étude, selon plusieurs sources proches du gouvernement.

La semaine dernière, les bars, restaurants et lieux culturels avaient déjà vu leur réouverture repoussée, courant février dans le meilleur des cas. Les universités, où la situation mentale des étudiants inquiète, n'ont repris qu'au compte-gouttes à la rentrée.

"Pas si, mais quand"


Les indicateurs penchent vers une circulation plus forte du virus. En Ile-de-France, le taux d'incidence, qui mesure le nombre de nouveaux cas pour 100 000 habitants sur une semaine, a bondi en un jour de 148 à 186, selon des chiffres arrêtés au 8 janvier, alors que l'exécutif à fixé à 200 le seuil à partir duquel le couvre-feu peut être avancé de 20 heures à 18 heures.

La semaine dernière, plus de 111 000 personnes ont été testées positives de lundi à vendredi, selon Santé publique France. Près de 97 000 cas avaient été répertoriés la semaine précédente sur sept jours, traduisant déjà une "nette augmentation", avait indiqué l'agence sanitaire.

Les hôpitaux ont accueilli ce lundi 24 812 patients atteints par le Covid-19, dont 2 666 en réanimation, un niveau toujours élevé, qui n'a pas sensiblement baissé depuis près d'un mois. Au total, plus de 68 000 malades atteints par le virus sont morts depuis le début de l'épidémie, dont 310 en 24 heures.

Au-delà de "l'effet Noël et Jour de l'an", le gouvernement attend aussi de savoir à quel point le variant "VOC 202012/01", qui a provoqué une flambée épidémique au Royaume-Uni et submerge les hôpitaux, s'est installé en France.

Plusieurs clusters potentiels de ce variant, plus contagieux, ont déjà été repérés dans le pays et les résultats d'une étude nationale, sous l'égide de Santé publique France, sont attendus.

"Ce qui arrive à l'Angleterre risque de nous arriver. Le problème, c'est pas si ça va nous arriver, mais quand", a exposé sur RTL Anne-Claude Crémieux, professeure en maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Louis à Paris.

Plus de temps ?


"Soit nous sommes encore avec 1 à 2% de virus variant sur le territoire, on a un peu plus de temps (...) soit on est déjà à 10 à 20% et il faut se préparer à vivre la situation anglaise dans les jours qui viennent", a-t-elle ajouté. "Peut-être a-t-on un peu plus de temps qu'eux. Et là, il faut utiliser ce temps pour s'organiser pour vacciner", a-t-elle insisté.

Passée la vive polémique sur le démarrage au compte-goutte de la vaccination, le rythme s'est un peu accéléré, boosté par l'élargissement de la campagne aux professionnels de santé, pompiers, ou aides à domicile de plus de 50 ans ou à risques de formes graves du Covid-19.

Sur plus de 138 000 personnes qui avaient reçu leur première injection lundi soir, on comptait selon les chiffres officiels seulement 27 761 personnes âgées résidant dans les maisons de retraite (Ehpad), cible prioritaire du gouvernement mais où le véritable démarrage de la campagne n'était pas attendu avant lundi dernier.

"Nous allons continuer sur cette ligne-là pour atteindre peut-être même 400 000 en fin de semaine, c'est l'objectif", a déclaré la ministre déléguée à l'Autonomie, Brigitte Bourguignon, sur Public Sénat, tandis que le ministre de la Santé Olivier Véran a réaffirmé l'objectif du million de vaccinés avant fin janvier.

La France disposait la semaine dernière d'environ 1 million de doses du vaccin Pfizer/BioNTech, dont elle attend 500 000 doses hebdomadaires, auxquels s'ajoutent 50 000 doses cette semaine du vaccin Moderna. Au total, le gouvernement attend 2,6 millions de doses en janvier.

Prochaine étape de la campagne de vaccination, les plus de 75 ans ne résidant pas en Ehpad, à partir du 18 janvier.

Pour cette catégorie de la population, la ville de Nancy avait prévu de prendre les devants et de démarrer dès mercredi. Mais quelques personnes ont réussi à prendre rendez-vous pour se faire piquer l'épaule dès mardi.
"Bien sûr, on ne les renverra pas chez eux", a expliqué la mairie, tout en appelant les plus pressés à attendre mercredi.