Chef du service du SAMU, Pierre-Yves Gueugniaud informe qu'il faut appeler le 15 seulement en cas de symptôme grippal persistant. La consigne a en effet changé : il ne faut plus appeler le 15 systématiquement.
En cas de symptôme léger, il est conseillé de se tourner vers un médecin généraliste. Pour toute question sur les modes de contamination par exemple, ou les pays à risque, un numéro vert a été mis en place, ouvert 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 : le 0 800 130 000.
Pour faire face à cette augmentation, le SAMU a appelé des renforts : des médecins des HCL, mais aussi des médecins retraités ainsi que des étudiants en médecine de l'université Claude Bernard.
"Tout le monde fait des heures supplémentaires"
"On est en difficulté, mais avec les renforts attendus, on pourra faire face, à condition que ça ne dure pas trop dans le temps", précise le professeur Pierre-Yves Gueugniaud. Il a tenu à rappeler "le dévouement très fort des équipes" car "il n'y a plus de week-ends, plus de congés et tout le monde fait des heures supplémentaires".
"Ce sont des journées de 15 heures mais c'est comme ça, il faut bien être là", explique Gilles Bagou, anesthésiste réanimateur, avant de répondre à un appel. "Bonjour vous êtes avec un médecin du SAMU" : en moyenne, chaque conversation dure 5 minutes, une pause de 8 secondes entre chacune d'entre elles.
"Il y a beaucoup de gens qui appellent parce qu'ils ont peur, c'est à nous d'expliquer", poursuit le médecin urgentiste. "Dans ces cas là, on essaie d'abord de déterminer si la personne est à risque ou non : a-t-elle des problèmes respiratoires, est-elle immunodépressive ?" S'il n'y a aucun risque, les médecins du SAMU rappellent les bons gestes d'hygiène et les prescription médicamenteuse habituelles.
►Actualité
Coronavirus : rappels sur repos et congés décalés pour les personnels hospitaliers lyonnais
Face à la propagation de l'épidémie de Covid-19,...