C'est le spectacle qui attendaient les Clermontois ce jeudi 13 décembre boulevard François-Mitterrand devant la librairie des Volcans.
Des abus qui ont de lourdes conséquences
La formule "Je reviens dans cinq minutes", c'est celle que prononcent de nombreux automobilistes qui se garent sur un emplacement réservé pour un conducteur handicapé.
Mais si une personne valide peut rouler quelques centaines de mètres de plus pour trouver une place, pour un conducteur handicapé c'est beaucoup plus compliqué.
Pour Nadine Delort, cela peut même vouloir dire manquer un rendez-vous : "je suis mal-marchante, et je me déplace avec des cannes anglaises. Mais j'ai besoin d'avoir des places très larges pour ouvrir ma portière au maximum, et je mets beaucoup de temps pour me redresser et sortir de la voiture. Et c'est pareil pour y entrer ! Tout prend donc beaucoup de temps, et je ne peux pas me garer trop loin".
Des difficultés plus marquées à certaines périodes de l'année
Ce n'est pas un hasard si la mobilisation intervient mi-décembre : "tous les retours que nous avons expliquent qu'en période de soldes ou pendant les fêtes de fin d'année, quasiment tous les emplacements réservés aux conducteurs handicapés sont occupés par des valides qui promettent qu'ils ne sont là que pour cinq minutes mais qui, en réalité, font leurs courses" explique Sandrine Raynal, la directrice de l'APF France Handicap dans le Puy-de-Dôme.
Selon la loi, 2% des places de stationnement doivent être réservées aux personnes handicapées, à Clermont-Ferrand on est au-dessus de la barre des 5 %.
Pour rappel, stationner abusivement sur une place réservée pour une personne handicapée est sanctionné d'une amende de 135 euros.
