![]() |
Emmanuel Macron devant les éleveurs du Sommet de l'élevage © Tiphaine Coulon |
11h : Emmanuel Macron a rencontré le maire de Clermont-Ferrand. Olivier Bianchi est parti du Conseil Communautaire plus tôt pour se rendre à la Grande Halle d'Auvergne
10h40 : premiers échanges entre les éleveurs et Emmanuel Macron au Sommet de l'élevage
Emmanuel Macron est arrivé vers 9h30 ce vendredi matin au Sommet de l'Elevage à Cournon, près de Clermont-Ferrand. Il est accompagné du ministre de l'Agriculture Didier Guillaume, qui a inauguré le salon mercredi, rassemblant quelque 2.000 animaux d'élevage, la fine fleur des troupeaux français, et des milliers d'éleveurs venant de toute la France et de l'étranger.
Le Président de la République est actuellement en réunion avec la Préfecture au Zénith, ainsi que les principaux responsables de la filière bovine, Bruno Dufayet, président de la Fédération nationale bovine (FNB) et Patrick Benezit, responsable de la FNSEA.
Il doit ensuite commencer ses déambulations par le Hall 3.
La désillusion des éleveurs
Les éleveurs sont partagés entre indifférence, attente et désillusion. Pour certains, que Radio Scoop a rencontré, "de toute façon, dans le monde agricole, on attend plus rien de personne. Quand on voit le prix du lait, on se dit bien que personne va nous aider, on a rien à lui dire". D'autres auraient bien des choses à dire : "il faudrait qu'il nous aide à gérer nos petites exploitations et à valoriser nos produits. Stop aux usines agricoles !"
Une décision de dernière minute
Venant d'Aveyron où il a parlé jeudi soir à Rodez de la réforme des retraites, le chef de l'Etat a décidé en dernière minute d'aller passer la matinée dans ce salon, plus important rendez-vous européen des éleveurs de bovins et ovins.
Jeudi, 2 députés de La République En Marche ont été expulsés du sommet après leurs propos pro-CETA (accord de libre échange entre l'Union Européenne et le Canada).
Le syndicat majoritaire représentant les agriculteurs, la FNSEA, conteste surtout les "distorsions de concurrence" créées par les accords de libéralisation commerciale du type Ceta entre l'Union européenne et le Canada.
Sans le soutien de la FNSEA, des éleveurs se sont joints cet été aux actions de protestation contre les députés qui ont ratifié l'accord du Ceta, pas encore ratifié par le Sénat.
Pour faire pression sur le sujet, la FNSEA a présenté jeudi au salon un agenda "d'actions" culminant mi-novembre avec un grand rassemblement à Strasbourg, et comportant notamment des blocages et des opérations escargot mardi 8 octobre sur les routes "dans toute la France".
"La formule que l'on entend le plus dans ce salon est +est-ce qu'on veut encore des paysans?+", a résumé jeudi Christiane Lambert, présidente de la FNSEA.
"Nous sommes sans cesse diabolisés, on nous refuse l'irrigation, nous subissons des intrusions de bâtiments agricoles, et nous avons désormais en face de nous 63 millions de conseillers agricoles qui se croient capables de nous dire comment travailler en critiquant notre utilisation de produits phytosanitaires, une irrationalité complète s'est installée, on ne peut plus travailler à cause d'une société urbaine qui ne connaît pas le vivant", a-t-elle lancé.
"On a besoin de produire l'alimentation, si nous ne le faisons pas, elle viendra d'ailleurs".
A Rodez, le président s'est adressé aux agriculteurs jeudi, promettant qu'après la réforme en gestation leur retraite ne serait jamais inférieure à 1.000 euros mensuels pour ceux qui auront cotisé à taux plein.
(Avec AFP)