Les soignants du CHU de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) et le représentant du conseil de l'ordre des médecins du Puy-de-Dôme ont tenu une conférence de presse ce mercredi 29 juin pour expliquer leurs craintes de voir les services d'urgences débordés par un afflux de patients.
Les médecins traitants ou un appel au 15
Il n'est pas question, comme dans d'autres villes, de faire le tri des patients arrivant aux urgences du CHU Montpied pour les adultes ou du CHU Estaing pour les enfants. Mais le risque est bien là, car l'activité est en augmentation constante.
"L'activité aux urgences a augmenté de plus de 10 % par rapport à la période d'avant Covid, ce qui nous met en difficulté organisationnelle. Le flux à l'entrée des urgences est parfois supérieur à 25 patients par heure. Le risque, c'est que l'on passe à côté d'un patient potentiellement grave. Le risque, c'est que l'on dépense beaucoup d'énergie pour des patients qui pourraient être gérés autrement", souligne le docteur Julien Raconnat, le chef de service des urgences adultes du CHU de Clermont-Ferrand.
Il dénonce aussi des patients qui arrivent délibérément très tôt le matin pour éviter l'attente et qui veulent être soignés avant de partir en vacances ou de se rendre au travail, alors que leur état ne présente pas de signe de gravité.
Pour éviter l'engorgement des urgences, les soignants recommandent de contacter son médecin traitant ou le 15, le numéro d'appel d'urgences.
"N'allez pas aux urgences si vous n'avez rien à y faire. C'est ça le message. On ne demande pas aux gens de devenir médecins. Ils ont besoin d'être éclairés et c'est le rôle du médecin traitant, du médecin de proximité et du centre 15 si le médecin ne peut pas leur répondre", explique le docteur Daniel Pic, le chef de service du SAMU de Clermont-Ferrand.
Les soignants demandent aussi aux patients de respecter les consignes données, et de ne pas raccrocher pour foncer aux urgences si la première réponse ne leur convient pas.
À Clermont-Ferrand, les urgences du Pôle Santé République seront fermées de 22 heures à 8 heures du 1er juillet au 30 septembre. Des tensions sont aussi observées dans les autres établissements auvergnats, à Ambert (Puy-de-Dôme), Brioude (Haute-Loire) et à Montluçon (Allier).