Le régime des intermittents en danger
Conséquence, les professionnels du spectacle n'ont quasiment pas travaillé.
Ou plutôt, ils n'ont quasiment pas travaillé en étant déclarés et en payant des cotisations sociales. Il n'y a donc quasiment aucune rentrée d'argent à l'heure actuelle dans les caisses de l'assurance chômage.
"On continue de travailler en fait, explique Sébastien Guerrier, musicien et membre de la CGT Spectacle. On ne travaille plus devant un public, mais on fait des répétitions, on travaille dans les salles de spectacle, on enregistre des disques ou on peaufine les spectacles pour qu'ils soient prêts au moment de la reprise".
Mais ce travail n'est pas rémunéré, ni pris en compte dans le calcul des indemnités chômage des intermittents. C'est pour cela que la CGT Spectacle demande au gouvernement de payer ce travail pour ne pas se retrouver dans quelques mois avec des caisses de l'assurance chômage vides et des intermittents qui ne pourront pas être indemnisés car ils n'auront pas cumulé assez d'heures de travail.
"Il faut agir maintenant, martèle Sébastien Guerrier, et ne pas compter sur des subventions qui ne règleront rien".
Le syndicat demande aussi aux municipalités de s'impliquer, en commandant des spectacles pour les prochains mois et en payant les professionnels en amont des représentations.
Pour se faire entendre, les professionnels du spectacle sont invités à se rassembler ce jeudi 3 décembre à Clermont-Ferrand. Le rendez-vous est fixé entre 10 heures et midi, à La Cour des 3 Coquins.