Aller toujours plus vite pour gagner plus
La CGT du Puy-de-Dôme soutient les livreurs dans leur combat pour obtenir de meilleures rémunérations. "Il y a quatre ans, la rémunération minimum pour une course était de 4 euros 50, explique Hugo Marillier, qui représente la CGT. Aujourd'hui, il y a de plus en plus de courses rémunérées 2 euros 50. Donc on a des livreurs qui vont faire des semaines de 90 heures de travail pour un salaire qui est largement en dessous du SMIC".
L'autre conséquence de ces tarifs, c'est que les livreurs sont prêts à prendre tous les risques pour aller plus vite, n'hésitant pas à griller des feux rouges ou emprunter des sens interdits. "Plus tu travailles vite, plus tu vas gagner ta vie, résume Hugo Marilllier. et cela les place dans des situations dangereuses".
Le syndicat demande aussi que les livreurs reçoivent un équipement de la part des plateformes et bénéficient d'une vraie couverture sociale. "Si un livreur casse son scooter ou son vélo, il n'a plus d'outil de travail, dénonce la CGT. Il ne peut plus travailler et il n'a rien, puisqu'il n'a pas droit au chômage. Cela crée encore plus de précarité pour eux".
À Clermont-Ferrand, les livreurs sont appelés à se rassembler avenue des États-Unis à 11 heures ce samedi 13 mars.